La douzième Conférence des parties (CdP12) à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CEM) s’ouvre aujourd’hui à Manille, aux Philippines, et s’y poursuivra jusqu’au samedi 28 octobre 2017. Rassemblés sous le thème « Leur avenir est notre avenir – Développement durable pour la faune sauvage et les êtres humains », des représentants des gouvernements, d’organisations intergouvernementales et non gouvernementales ainsi que des scientifiques se réuniront pour discuter des menaces posées à la conservation, des obstacles à la migration, et de la nécessité d’une coopération accrue, dans le monde entier,
La CdP12 va souligner les services vitaux que rendent les espèces migratrices pour la satisfaction des besoins quotidiens des personnes. Elle abordera également, entre autres: les propositions d’inscription d’espèces aux Annexes de la CEM, notamment le chimpanzé, le phoque de la Caspienne, et l’aigle des steppes; des questions stratégiques et institutionnelles, dont la future forme de la CEM et ses stratégies à venir; l’interprétation et la mise en œuvre de la Convention, y compris la révision des décisions; des questions administratives et budgétaires; et les rapports et recommandations des organes subsidiaires à la Convention. Divers événements parallèles vont également avoir lieu.
BREF HISTORIQUE DE LA CEM
Les espèces migratrices sont vulnérables à un large éventail de menaces dont, notamment, le rétrécissement des habitats dans les zones d’élevage, la chasse excessive le long des voies de migration et la dégradation de leurs aires d’alimentation. Compte tenu des préoccupations exprimées à l’échelle internationale au sujet de ces menaces, la CEM a été adoptée en 1979. Elle est entrée en vigueur le 1er novembre 1983. La CEM, connue aussi sous l’appellation de Convention de Bonn, énonce que les Etats doivent être les protecteurs des espèces migratrices qui vivent à l’intérieur ou qui traversent leurs juridictions nationales, et vise à la préservation des espèces aviaires migratrices terrestres et marines. La CEM compte actuellement 124 parties.
La Convention a été conçue pour permettre l’expansion et la révision des engagements et la mise en place d’un cadre à travers lequel les parties peuvent agir pour conserver les espèces migratrices et leur habitat par: l’adoption de mesures de protection strictes des espèces migratrices signalées comme étant en danger d’extinction dans toutes ou une partie importante de leurs gammes (les espèces inscrites à l’Annexe I de la Convention); la conclusion d’accords pour la conservation et la gestion des espèces migratrices qui se trouveraient dans un état de conservation défavorable ou qui bénéficieraient d’une coopération internationale importante (espèces inscrites à l’Annexe II); et, la conduite d’activités conjointes de recherche et de surveillance. A l’heure actuelle, plus d’une centaine d’espèces migratrices se trouvent inscrites à l’Annexe I...
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Source : Bulletin des Négociations de la Terre
[ODD2030-14]
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