L’Agriculture est le secteur le plus important de l’économie béninoise. Le coton, le maïs, le niébé, le manioc, l’igname, les cultures maraichères, etc., sont cultivés sur le territoire béninois. Au nombre de ces cultures, la filière coton constitue la base de l'économie rurale et agro-industrielle au Bénin. Sa contribution, en termes de valeur ajoutée, est estimée à 13% du PIB. Elle représente entre 70% et 80% de la valeur totale des exportations, et 35% des rentrées arthropodes fiscales (CIPPB, 2008). Seulement, le cotonnier est très fragile, sensible à diverses maladies et ravageurs. De grandes quantités de pesticides sont employées afin de contrôler l’action de ces ravageurs, parmi lesquels les insecticides occupent une bonne place. SOCLO et al. (2003) ont montré que les eaux de surface en zones de culture de coton du Nord Bénin sont contaminées par des résidus de pesticides à des teneurs de 1790 ng/L de POCs totaux dans les rivières contre 530 ng/l dans les mares. Bien que ces insecticides augmentent la production cotonnière, ils ont une influence négative sur la biodiversité et constituent une menace pour la santé des populations riveraines.
Pour réduire le risque de contamination, l’Union des Associations Villageoises de Gestion des Réserves de Faune Pendjari a démarré en 2008 la mobilisation des producteurs autour de l’agriculture biologique avec l’appui de la coopération suisse et d’autres partenaires. Elle a bénéficié en 2011 d’un premier financement du Programme de Microfinancement du Fonds pour l’Environnement Mondial et du Programme des Nations Unies pour le développement (PMF-FEM/PNUD). L’appui reçu du PMF- FEM/PNUD a permis l’encadrement technique des producteurs, leur formation sur les techniques culturales et de fertilisation de sols par le compostage et la rotation des cultures.
Aujourd’hui, la production du coton bio a contribué à la préservation des ressources du parc et à l’amélioration des conditions de vie d’environ 775 producteurs, dont plus de 500 femmes, dans la zone tampon de la Réserve de biosphère de Pendjari. Les producteurs bio ont vu leur rendement s’améliorer, passant de 180 à 671 hectares pour le coton biologique.
Pexine GBAGUIDI pour Unisféra
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