Dans le cadre de ses activités annuelles, le réseau des enseignantes d’Afrique Centrale (RESAC) a lancé depuis le 15 novembre 2017, la sensibilisation des femmes et des jeunes filles enseignantes sur l’adhésion au syndicat. Depuis son congrès fondateur en 1995, l’Internationale de l’Education (IE) n’a cessé de mettre en lumière la nécessité de parvenir à l’égalité des genres au sein des syndicats, de l’éducation et de toutes les sociétés.
Ressuscité en 1990 à la faveur des vastes remous politiques résultant des exigences de démocratisation de la société camerounaise, le syndicalisme en général et le syndicalisme enseignant en particulier ont de la peine à sortir véritablement de leur coquille. L’esprit syndical à tous les niveaux de la vie sociale tarde à se développer. Le processus de syndicalisation en cours aujourd’hui dans le secteur de l’éducation révèle un faible taux de participation des femmes dans les diverses organisations syndicales. Or du point de vue professionnel, la femme enseignante remplit quotidiennement toutes les tâches liées à l’exercice de son métier.
Pour changer la donne, le réseau africain des femmes en éducation (RAFED) a inscrit dans son programme, des campagnes de sensibilisations des femmes et des jeunes filles enseignantes sur la nécessité de leur adhésion au syndicat. Il est question dans ces campagnes d’outiller les femmes avec les textes et lois en matière de liberté d’association et de liberté syndicale, leur permettant ainsi de se dépouiller de toutes les entraves à leur épanouissement. C’est ainsi qu’au Cameroun, au Gabon et Tchad, des campagnes de sensibilisation sont menées avec des accroches et autres messages pour convaincre les femmes et les jeunes filles en présentant le bien fondé et la nécessité pour elles de rejoindre les rangs des organisations syndicales.
Au Cameroun par exemple, la campagne s’est tenue pendant toute une semaine dans la ville de Bafoussam où la caravane a sillonné plusieurs établissements. A Yaoundé, elle s’est déroulée au Lycée Bilingue de Yaoundé à ESSOS où plusieurs enseignantes se sont laissées convaincre.
Vivement que les femmes et les jeunes filles enseignantes de l’Afrique Centrale se lèvent pour jouer pleinement leur rôle d’acteurs de développement au même titre que les hommes, pour leur plein épanouissement.