Les grands projets hydroélectriques ne sont plus une priorité, annonce le gouvernement. Le Brésil infléchit ainsi une politique énergétique qui a soulevé d’intenses polémiques en raison des dégâts environnementaux et de la spoliation des communautés indigènes qu’elle entraîne.
En somme, ce discours ministériel indique que “l’ère des grands ouvrages hydroélectriques touche à sa fin”, titre le quotidien de Rio de Janeiro. À la fois pour des raisons d’impopularité grandissante de ces barrages et pour des impératifs économiques.
Les ressources hydriques, qui fournissent au pays 70 % de son électricité, se situent principalement dans la région amazonienne du nord du Brésil, où les grands projets de barrages hydroélectriques menés par le gouvernement ont rencontré de fortes résistances locales et internationales. L’exemple le plus médiatisé est celui du barrage de Belo Monte, dans l’État du Pará, inauguré en 2016 par la présidente de l’époque, Dilma Rousseff.
La mobilisation des organisations environnementales et des communautés indiennes contre le projet a néanmoins freiné l’extension du barrage, actuellement bloquée par une décision de justice. Les dégâts écologiques provoqués par ces projets géants ainsi que le déplacement des populations indigènes et le préjudice porté à leur mode de vie qu’ils occasionnent semblent désormais assez intolérables aux yeux de l’opinion publique pour faire réfléchir le gouvernement brésilien.
C’est ainsi que M. Pedrosa déclare à O Globo :
"Nous n’avons pas de préjugés contre les grands projets [hydroélectriques], mais nous devons respecter l’avis de la société, qui est très réservé à leur égard.”
Source: Courrier International. Auteur: Manoel Ventura
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