Par Kevin More, Docteur en sciences agronomiques. Chercheur en agroécologie, Université Catholique de Louvain, François Lége, Enseignant-chercheur en agroécologie, Agro ParisTech – Université Paris-Saclay et Magali San Cristoba, Directrice de recherche en biostatistiques, INRA
Tout laisser, acheter un petit lopin de terre à la campagne et se lancer dans l’agriculture biologique, c’est le rêve que sont prêts à vivre de nombreux jeunes adultes aux parcours très divers.
Ce rêve est-il réalisable et peut-on en vivre ? C’est la question à laquelle ont voulu répondre une équipe de chercheurs dans un article publié en novembre 2017 dans la revue scientifique Agricultural Systems.
Principal enseignement de l’étude : les « microfermes » biologiques peu mécanisées peuvent avoir, sur une surface agricole inférieure, un meilleur taux de viabilité que des fermes maraîchères plus mécanisées.
Moins d’1,5 hectare
En Europe et en Amérique du Nord, l’industrialisation de l’agriculture s’est appuyée sur l’exploitation de surfaces de plus en plus importantes pour amortir l’augmentation du coût des nouvelles technologies et des intrants (fertilisants, pesticides, machinisme). Cette industrialisation s’accompagne d’une perte de diversité des cultures, d’une dépendance aux marchés globaux et d’une déconnexion de la production des besoins locaux.
C’est dans ce contexte que l’on observe une popularité croissance des microfermes maraîchères biologiques en France depuis 5 ans (bien que des fermes maraîchères sur de petits espaces aient toujours existé). Ces fermes présentent donc une faible surface (moins de 1,5 hectare, en dessous donc des recommandations officielles), sont très diversifiées (plus de 30 cultures différentes par ferme) et pratiquent une commercialisation en circuits courts (vente directe aux consommateurs avec un intermédiaire maximum).
Elles répondent à un souci de préservation de l’environnement, de stimulation des dynamiques locales via les circuits courts, et de création d’emploi au niveau local.
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