Des progrès significatifs ont été réalisés en Afrique en matière d'accès à l'énergie, avec un taux d'accès de 43 % atteint en 2016 pour l’ensemble du continent. Cependant, des efforts restent à fournir pour atteindre l'objectif de développement durable en matière d'énergie, l’ODD n°7 concernant l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.
Tel est le thème du Forum sur l'énergie durable 2018 pour l'Afrique de l'Est, organisé cette semaine à Kigali par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et ses partenaires, afin d’examiner les progrès obtenus, échanger sur les expériences des pays de la CAE en matière d’accès à l’énergie, harmoniser les politiques nationales, établir des partenariats financiers et accroître les investissements.
« De nouvelles politiques innovantes et des investissements plus importants sont nécessaires pour combler les insuffisances actuelles dans l'accès à l'énergie », a déclaré Yohannes Hailu, expert en politique énergétique à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA). « Un accès renforcé aux technologies de cuisson propres et une amélioration de l'efficacité énergétique devraient être nos priorités », a-t-il ajouté.
Le taux d'amélioration de l'accès à l'énergie s'est accéléré. À l'échelle mondiale, plus de 100 millions de personnes ont eu accès à l'énergie chaque année depuis 2012, contre seulement 62 millions par an entre 2000 et 2012. Au Kenya, le taux d’accès a atteint plus de 65% en 2016 et il a dépassé les 30% en Tanzanie et au Rwanda, selon les statistiques mondiales sur l'accès à l'énergie.
Cependant, en raison de la croissance démographique continue et des défis du secteur de l'énergie sur le continent, l’Afrique risque de ne pas atteindre les objectifs pour 2030, si le montant des investissements n’augmente pas. D'ici à 2030, sur les 674 millions de personnes qui n'auront toujours pas accès à l'électricité à l'échelle mondiale, environ 600 millions seront en Afrique subsaharienne ; et plus de 900 millions pourraient encore ne pas avoir accès aux technologies de cuisson propres sur le continent. Les progrès réalisés jusqu'à présent doivent être accélérés afin d’atteindre l'ODD n°7.
La CEA en Afrique de l'Est appuie actuellement l'harmonisation de la politique énergétique régionale de la CAE, notamment à travers l'adoption du premier cadre stratégique pour la sécurité énergétique en Afrique. L’organisation régionale prévoit également de développer une stratégie d'efficacité énergétique ainsi qu’un programme de développement des technologies d'énergies renouvelables, toujours avec le soutien de la CEA.
Communiqué de l'ONU (750 hits)