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L'engagement de la RDC sur le financement intérieur de l'éducation : Mythe ou Réalité ?


Il s’est tenu le samedi 17 mars 2018 au centre d’étude pour action sociale (CEPAS) à Kinshasa ; une réunion de concertation avec les acteurs de la société civile réunit au sein de la coalition nationale de l’éducation pour tous (CONEPT) ; sous le financement de l’OSISA (open society initiative for southem Africa) cette rencontre a permis aux acteurs de la société civile de procéder à la restitution des retombées de la 3ème conférence de la reconstitution de fond du partenariat mondial pour l’éducation(PME) tenue le 02 février 2018  à Dakar où la RDC s’est engagée à financer intérieurement l’éducation.

Son engagement s’exprime en ceci : à

-          Maintenir à 2,5 % la part du budget, PIB alloué au secteur de l’éducation,

-          Accroitre à 23,5 % le financement intérieur destiné au secteur de l’édition,

-          Apporter à 54 % la part des dépasses courantes allouées à l’enseignement de base

En outre, le pays envisage utiliser les ressources à mobiliser dans quelques réalisations de reformes, à savoir :

-          La génération de la classe pré-primaire en vue du développement de la préscolarisation des enfants de 3 ans ;

-          Le développement de programmes spécifiques pour la scolarisation des filles, des personnes vulnérables et marginalisées à tous les niveaux d’enseignements ;

-          Amélioration et renforcement de l’apprentissage, de la lecture et écriture ;

-          La professionnalisation de la formation initiale des enseignants à tous les niveaux d’enseignements ; et autre.

LA CONEPT DEMANDE AU GOUVERNEMENT DE CLARIFIER LA SITUATION 

Pour jacques TSHIMBALANGA, coordonateur de la CONEPT/RDC signale que la coalition apprécie à son juste titre que la RDC s’engage à faire de l’éducation une priorité de son action. Néanmoins, elle estime important de relever quelques constats qui se dessinent dans le tableau de comparaison sur l’engagement de la RDC  lu lors de ladite conférence par le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) et le document distribué à l’assistance.

  • L’engagement lu et rapporté à la presse donne le chiffre de 2,5 % pour le PIB ; et le document distribué aux participants table sur 2,1% ; la différence entre le deux (discours et document) donne 0,4%.
  • De même pour le pourcentage de l’éducation dans le budget national : l’engagement lu par le ministre parle de 23,5% et le document distribué parle de 22% ; et la différence donne 1,5%.
  • Seul le deux tableaux sur la part d’enseignement de base révèle le chiffre identique dans le deux tableaux.

De ce qui précède, la CONEPT/RDC demande au gouvernement de clarifier cette situation, de lever l’équivoque en précisant le niveau réel d’engagement de la RDC quant au financement intérieur de l’éducation à retenir par les citoyens et tous ces partenaires enfin de garantir un meilleur suivi.

RDC ENCORE LOIN DE TENIR SES ENGAGEMENTS 

La  CONEPT / RDC se montre très pessimiste quant au respect des engagements pris par les gouvernements ; elle se rappelle alors des engagements non tenus par le gouvernement de la RDC.

En 2014, à Bruxelles lors de la deuxième conférence de reconstitution des fonds du PME,  la RDC  s’était engagée à consacrer sur fonds propre 18% du budget national et 4,5 % du PIB à l’éducation en 2018.

Avec 1.402. 308. 037. 417  De francs congolais sur 8.915. 077. 997. 320 de francs congolais soit 15,73% du budget national et 2,4% du PIB prévu à l’année 2018,

La RDC, n’a pas tenu cet engagement

 

En somme, le tableau de comparaison de ces deux engagements donne les éléments ci-après :

-          Pour le PIB, l’engagement de la RDC en 2014 s’exprime en 4,5% et 2,1 en 2018 ; la différence est de – 2,4%      

-          Le pourcentage de l’éducation dans le budget national, l’engagement s’exprime à 18% en 2014 et 23,5% en 2018 ; la différance est de 5,5%

-          La part d’enseignement de base, l’engagement et de 47% en 2014 et 54% en 2018 ; la différence est de 7%

 

La CONEPT/RDC pense que cette situation est paradoxale ; la RDC prévoit de maintenir le pourcentage du PIB à allouer à l’éducation d’ici à 2020 à 2,1% du budget national en deçà de l’engagement pris en 2014  celui d’accorder 4,5 % du PIB à l’éducation en 2018. Cette prévision est également inferieure au minimum recommandé dans l’ODD4-éducation 2030 qui propose entre 4,5 et 6% du PIB.

Si l’on considère la taille du budget qui se réduit d’une année a une autre  ainsi que la tendance à réduire à la baisse les allocations à l’éducation, à l’exemple de 2018 qui voit l’éducation être réduit à 15,73% seulement du budget national, le Congo aura du mal à prouver le caractère sérieux de ces engagements.                                    

                

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