« Près de trente ans après l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, les enfants sont toujours confrontés à d’énormes difficultés pour faire reconnaître et respecter leurs droits », a déclaré Adam Abdelmoula.
Selon le Directeur des mécanismes de droits de l’homme, le temps presse d’autant qu’un milliard d’enfants sont laissés pour compte ou vivent dans des pays où la promesse des Objectifs de développement durable est inatteignable, soit deux tiers de tous les enfants dans le monde.
Le monde n’a plus que douze ans pour renverser cette tendance et atteindre les cibles fixées par les Etats membres de l’ONU, a souligne le haut responsable du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
Il a jugé « indispensable » le rôle du Comité pour « aider les États à respecter leurs obligations envers les prochaines générations ».
M. Abdelmoula a rappelé que près de 31 millions d’enfants souffriront de retards de croissance faute d’une bonne nutrition.
D’autres projections montrent que d’ici à 2030, ce sont 10 millions d’enfants supplémentaires qui vont mourir avant de fêter leur cinquième anniversaire, un problème qui pourrait pourtant être évité. En outre, ce sont 22 millions de gamins qui ne suivront pas de scolarité primaire, a mis en garde M. Abdelmoula.
Par ailleurs concernant le processus d’élaboration du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, M. Abdelmoula note qu’il est crucial de tenir compte de la protection des droits de l’enfant, notamment le sort des 30 millions d’enfants sur les 260 millions de migrants vivant en dehors de leur pays. « Chaque enfant doit être traité - d'abord et avant tout - comme un enfant. La protection et le bien-être des enfants devraient être une considération primordiale dans les politiques et pratiques migratoires », a-t-il fait remarquer.
A noter qu’à ce jour, la Convention des droits de l’enfant a été ratifiée par 196 États. Le nombre total de ratifications du Protocole facultatif sur l’implication des enfants dans les conflits armés s’élève à 167 et il est de 174 pour ce qui est du Protocole facultatif sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. Quant au troisième Protocole, relatif à la procédure de communication (plainte), il a été ratifié par 37 États.