Près d’un tiers de la consommation électrique des Français est renouvelable
Le taux de couverture de la consommation électrique par les énergies renouvelables a augmenté en France. Il atteint 31 % pour le deuxième trimestre 2018, selon les chiffres publiés par le Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Photovoltaïque, Eolienne, hydroélectrique… Au deuxième trimestre, 31 % de la consommation électrique des Français est renouvelable, contre 23 % au précédent trimestre, du jamais vu depuis les années 1970. Toutefois, ce chiffre reste bien loin des objectifs à atteindre.
La production hydroélectrique couvre 20 % de la consommation électrique française
Les informations officielles transmises par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), les gestionnaires de réseaux électriques RTE, Enedis et l’Adeef, montrent que le taux de couverture de la consommation électrique française par les énergies renouvelables s’élève à 31 % pour le deuxième trimestre 2018. Ce résultat s’explique d’abord par une production hydroélectrique importante qui couvre près de 20 % de la consommation électrique en France. La production des filières éolienne, solaire photovoltaïque et bioénergies, est également élevée. Le taux de couverture de la consommation par ces filières atteint désormais 10 %. Ces chiffres exceptionnels doivent toutefois être nuancés. En effet, au deuxième trimestre, la demande était plus faible qu’aux mois d’automne et d’hiver. Les énergies renouvelables étant prioritaires dans la consommation, leur part augmente mécaniquement.
Une performance inédite depuis les années 1970
Ces résultats sont encourageants. Effectivement, depuis les années 1970-1980, durant lesquelles se sont développés les centrales à charbon et le parc nucléaire français, un tel pourcentage d’énergies renouvelables dans la consommation électrique française n’avait jamais été atteint. Il convient de préciser qu’au début des années 1960, en France, la production du courant reposait essentiellement sur l’énergie hydraulique. Les centrales à charbon ont progressivement remplacé les centrales hydroélectriques qui, à partir des années 1970, ne produisaient plus qu’un tiers de l’électricité française. En 1974, le plan Messmer prévoit de tout miser sur le nucléaire. Dès 1990, ces nouvelles centrales assurent 75 % de la production française, loin devant l’hydraulique (14 %) et le thermique (11 %). Ce n’est qu’après la signature du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’une prise de conscience s’opère en faveur du développement des énergies renouvelables.
Des objectifs très ambitieux
En 2017, les énergies renouvelables ont fourni plus de 18 % du courant consommé en France. L’objectif européen consiste à porter la part des énergies renouvelables à 27 % au moins d’ici 2030. La loi sur la transition énergétique adoptée au cours de l’année 2015 vise, elle, les 40 %. La France reste en retard par rapport à certains de ses voisins européens comme le Portugal qui a pu assurer sa consommation d’électricité grâce aux énergies renouvelables pendant 4 jours.
La hausse de la part des énergies vertes intervient alors que le projet pilote de déploiement de sept hydroliennes à Cherbourg, en Normandie, pourrait être remis en cause suite à l’annonce par Naval Energies de l’arrêt de ses investissements dans cette technologie.
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