Lors de la COP21, les États se sont fixés l’objectif commun de limiter le réchauffement mondial moyen bien en deçà 2°C, tout en poursuivant leurs efforts pour le limiter à 1,5°C d’ici la fin du siècle. Pour mieux comprendre ce que cela signifie, le GIEC a été mandaté pour préparer un rapport sur cet objectif.
Il doit aborder trois points :
Ce rapport arrive à point nommé, car les engagements pris par tous les pays nous mènent à un réchauffement climatique de plus de 3°C d’ici à la fin du siècle. Il doit donner des preuves scientifiques à nos décideurs pour rectifier le tir au plus vite.
1,5°C ou 3°C de réchauffement d’ici la fin du siècle, qu’est ce ça change ? Tout !
Montée des eaux, vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, inondations et canicules meurtrières, ouragans plus violents : partout dans le monde, les événements extrêmes dus aux dérèglements climatiques se multiplient. Ces impacts sont déjà visibles à 1°C de réchauffement, le seuil déjà atteint en moyenne dans le monde. Ils affectent la vie de milliards de personnes, au premier rang desquelles les populations les plus vulnérables, au Nord comme au Sud.
Mais dans la lutte contre les changements climatiques, chaque dixième de degré compte. À 1,5°C de réchauffement les impacts des dérèglements climatiques auront déjà des conséquences non négligeables sur les populations et les écosystèmes, auxquels nous devront nous adapter. Au delà de 2°C, les impacts seraient dramatiques sur notre capacité à nous nourrir, sur notre santé, et pourraient même devenir irréversibles. À 3°C, la situation deviendrait critique : extinction de masse des espèces animales et végétales, insécurité alimentaire aiguë et déplacements massifs de populations.
Limiter le réchauffement à 1,5°C, c’est avant tout agir pour éviter les conséquences les plus graves et irréversibles des changements climatiques...
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