Le 16 novembre 2018, la Banque mondiale a annoncé le financement de deux nouveaux Centres d'excellence africains pour le Sénégal à hauteur de 6 millions de dollars par projet, dont le Centre AGIR qui s'appuie sur l'UMI ESS. Présenté par l'Université Cheikh Anta Diop, principal partenaire du CNRS dans le cadre de l'UMI, le Centre d'excellence africain AGIR vise à développer les connaissances sur le système socio-environnemental, le bien-être et la santé des populations en Afrique de l'Ouest, ainsi qu'à proposer aux étudiants une formation de haut niveau dans ce domaine.
Ce défi de développement constitue un enjeu majeur dans une région fortement exposée aux changements globaux où la population expérimente de façon accélérée de multiples formes de transition : épidémiologique, démographique, nutritionnelle, économique, technologique, écologique et énergétique. Le Centre AGIR aborde des thématiques de recherche relatives à l'atmosphère et la qualité de l'air, aux ressources en eau et à la qualité de l'eau, à l'évolution des sociétés et aux nouveaux défis de santé qu'elle crée, à la préservation de la biosphère et à la restauration des milieux dégradés. Tous ces thèmes de recherche sont déjà au cœur de l'activité de l'UMI Environnement, santé, sociétés, et ce financement lui permettra de les développer plus largement, en collaboration avec ses différents partenaires, en particulier l'UCAD.
Les recherches s'appuieront également sur les activités de structures publiques et privées régionales, basées en Afrique de l'Ouest. Notamment des systèmes d'observation socio-environnementaux comme l'Observatoire Hommes-Milieux international « Tessékéré », ainsi que des hôpitaux, des centres de santé et dispensaires de la région. AGIR coopérera aussi avec des réseaux de mesures et de suivi environnementaux comme les agences nationales de météorologie ou les centres de suivi écologiques ; il suivra les effets socio-environnementaux d'actions d'envergure comme celles de l'Agence Panafricaine de la Grande muraille Verte qui visent notamment à lutter contre la désertification de la zone sahélienne.
Ce projet de recherche, sélectionné dans le cadre d'un appel international compétitif de la Banque mondiale, est une reconnaissance du modèle de partenariat porté par les unités mixtes internationales du CNRS.
La coopération sur une niche de recherche d'excellence interdisciplinaire et dans un cadre régional autour de trois pays africains (Sénégal, Mali et Burkina Faso) a été initiée en 2009 par le CNRS lors de la création de l'UMI. L'outil UMI a ainsi permis une structuration forte et pérenne d'équipes de recherche qui répondait parfaitement aux priorités fixées par la Banque mondiale pour la sélection de Centres d'excellence africains. Ces équipes pourront désormais se renforcer et élargir leurs compétences avec le soutien de la Banque mondiale et du gouvernement sénégalais.
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