Organisé par Green Cross France et Territoires, le colloque « TRANSITION ENERGETIQUE : COMMENT ACCELERER ? » s'est déroulé le 13 novembre 2018 à Paris.

Les actes sont désormais consultables sur le site de Green Cross ainsi que la synthèse du débat.

Introduction

La France a signé les Accords de Paris (décembre 2015), tout comme 196 autres pays, s’engageant à tenter de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C. Or seuls 58 pays ont adopté des lois et pris des mesures nationales concrètes pour réduire leurs rejets de CO2 en 2030… dont la France ne fait pas partie, malgré son rôle prépondérant lors de l’élaboration de cet accord. On se rappelle par ailleurs le prix décerné par les Nations Unies au président français, celui de « Champion de la Terre », le 26 septembre dernier, pour son engagement en faveur de l'environnement - en l'occurrence l'organisation, en décembre 2017, du One Planet Summit, sommet international sur la finance verte où de grands acteurs de l'économie mondiale avaient promis d'orienter leurs investissements vers la défense du climat.

Pierre Schoeffler, conseiller du Président du Groupe la Française, précise que Valérie Masson-Delmotte, rapporteuse du GIEC, y a réalisé récemment un exposé décoiffant. Cet élément conduit, si besoin était, les gestionnaires d’actifs à intégrer plus encore la transition écologique dans leur feuille de route. Alors que les mesures prises par les seuls Etats nous conduisent sur une trajectoire entre 2,5°C et 3°C à horizon 2050, limiter à 1,5°C ou 2°C le réchauffement climatique d’ici 2100 est « un défi colossal pour tous, mais que chacun – finance compris – doit essayer de relever à son échelle » a assuré Pierre Schoeffler. Le contexte est posé : les enjeux sont énormes, le temps presse et les actions restent insuffisantes…

Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies, a tenu un discours1 marquant ce 11 novembre dernier, à Paris, au cours du forum pour la Paix, dans lequel il a également partagé l’urgence d’agir sur les territoires pour sauvegarder la planète et l’économie. Comment ? En inventant de nouveaux outils, de nouvelles méthodes, et en changeant drastiquement l’échelle à laquelle on avait l’habitude de fonctionner.