« L'avenir de la planète nous concerne tous, et il est du devoir de chacun de la protéger» expliquait Wangari Maathai, activiste contre la déforestation en Afrique et Prix Nobel de la paix. Protégé par le 10e Objectif de Développement Durable, le Programme des Nations Unies rappelle dans le cadre de la lutte contre les inégalités, que ce sont les 10% les plus riches qui gagnent jusqu'à 40% du revenu mondial total. Renouer le lien social à l’échelle d’un quartier en multipliant les initiatives locales, c’est en effet le portrait de la ville idéale que dressent les habitants des métropoles françaises selon une étude menée fin 2017 par l’observatoire des usages urbains émergents. Si 94 % des Français ont déjà pratiqué le réemploi, la majorité considère que consommer des produits d’occasion est un moyen de faire des économies avant le fait de protéger l’environnement ou contribuer à rendre la société meilleure.
Promouvoir le cercle vertueux qu’offre la société de l’économie du partage et de la gratuité contre le gaspillage alimentaire, contre l’obsolescence programmée des objets, contre le chômage en luttant contre l’exclusion sociale et en favorisant l’économie circulaire constitue l’essence du Plan économie circulaire adopté par le Conseil de Paris en 2017. Présentée en novembre 2018, la deuxième feuille de route du Plan économie circulaire 2017-2020 prévoit dans un premier temps la création du « permis boîtes à dons ».
Les boites à dons : qu’est ce que c’est ?
Vêtements, objets, jeux, à n’importe quelle heure, il est possible de déposer des objets récupérables dans les petites niches en bois construites par les bénévoles. Implantée à l’origine dans le 12e arrondissement de Paris, le projet a connu un véritable succès, recensant une fréquentation de 15 personnes par jour lors de sa création. L’opération « 25 boites à dons » à l’été 2018 a permis d’affirmer son ancrage dans le Nord-Est de Paris en construisant des boites dans le 18e et 20e arrondissement de Paris.
Fort de cette réussite, le plan économie circulaire ne pense pas l’économie du partage et du don uniquement sur la création d’espace d’entrepôt des objets de seconde main. La deuxième feuille de route 2018-2020 considère que la viabilité des projets repose dans un premier temps sur l’étude de la capacité de mobilisation dans le temps des acteurs sociaux susceptibles d’être intéressés par les projets. C’est dans ce contexte que la plateforme Cap ou pas Cap cartographie à travers toute la France, des initiatives locales et citoyennes dans le domaine de la récupération, de l’agriculture ou encore pour lutter contre le chômage. Donner et récupérer des objets de seconde main, réduire les inégalités à l’échelle d’un quartier en contribuant à fournir à tous un égal accès à l’agriculture locale, est l’essence de la plateforme Cap ou pas Cap créée en 2013. Contribuer à créer une société humaine, écologique et solidaire sera créateur d’emploi puisque l’objectif de la deuxième feuille de route du Plan économie circulaire consiste à rémunérer les acteurs associatifs d’ici 2020.
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