Financé par l’Agence française de développement (AFD), la pépinière urbaine de Ouagadougou, au Burkina Faso, est un dispositif innovant mis en œuvre par le Gret et Humanité et Inclusion (HI). Le dispositif vise à améliorer et repenser les équipements et les aménagements urbains.
Lancé dernièrement, le projet de pépinière urbaine de Ouagadougou s’inscrit dans la continuité du Projet de développement durable de Ouagadougou (PDDO2). Mené en collaboration avec la commune et deux mairies d’arrondissements de la ville, il vise à intégrer dans l’activité économique de la ville des quartiers mis à l’écart comme Tampouy au nord et Dassasgo-Wayalghin à l’est. Un objectif qui doit être réalisé notamment grâce à la réalisation d’aménagements et d’équipements collectifs. Les travaux ne commençant pas avant 2020, la pépinière doit mobiliser la société civile pour faire vivre les sites et favoriser la préparation, l’appropriation et la pérennisation des futures infrastructures.
La pépinière contribuera à une programmation adaptée et inclusive et à une meilleure appropriation des équipements culturels, sportifs et des espaces publics futurs. Pour ce faire, un diagnostic est à l’ordre du jour ainsi qu’une concertation, tous deux inclusifs, et portant sur les pratiques, les besoins et les attentes des usagers dans toute leur diversité.
Le projet doit aussi anticiper les usages des futurs aménagements. Deux types d’interventions sont d’ores et déjà initiés pour anticiper ces usages :
L’inclusion des participants est un point d’orgue du projet. Ainsi, toutes les actions du projet sont conçues comme des occasions de responsabilisation, d’apprentissages et de travail partenarial pour tous les acteurs concernés.
L’étape de diagnostic et concertation qui vient de s’achever a porté sur neuf sites. Cette phase comprenait les observations de terrain, la tenue d’assemblées publiques, d’entretiens individuels, de focus groups, de rencontres avec des élus et autres services techniques.
Ces actions ont permis d’identifier les usages et les acteurs existants mais également les barrières à l’accès aux pratiques sportives, culturelles et récréatives par catégories d’usagers (jeunes, femmes, anciens, personnes handicapées, etc.). D’autre part, ce diagnostic a aussi permis de recueillir les demandes tant pour la réalisation des actions de la pépinière que pour la programmation des équipements du PDDO2.
De plus, ce travail a servi à ajuster la stratégie d’intervention de la pépinière et à formuler des propositions concrètes pour la programmation des futures infrastructures.
En ce qui concerne le calendrier, tous ces éléments ont été soumis à la validation du comité de pilotage du projet, présidé par le maire de Ouagadougou fin mars. Les premiers ateliers de co-conception débuteront dès les premiers jours d’avril.
L’AFD, qui finance la pépinière, soutient ce type de dispositif dans d’autres pays, en particulier en Tunisie. C’est pourquoi l’agence met en place un dispositif croisé d’appui technique et de partage d’expériences. À ce titre, les maîtrises d’ouvrage locales et les équipes des pépiniéristes du Burkina Faso et de Tunisie se sont réunies à Marseille début mars pour deux jours d’ateliers et de formations.
Le Gret met de son côté en place, sur financement propre, un dispositif de capitalisation afin de systématiser les méthodologies testées, de favoriser la mise en réseau, le dialogue et les apprentissages entre les acteurs du projet, et de partager les résultats et les approches.
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