Alors que la notion d’économie verte est de plus en plus médiatisée dans le monde, certains pays sont encore dubitatifs quant aux résultats d’une telle économie. L’Afrique de l’ouest reste touchée par la pauvreté malgré sa croissance, avec un peu plus de 50% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Comment alors allier croissance économique et économie verte ? Dans quelles mesures l’économie verte et surtout le développement durable sont ils nécessaires pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest et qu’est-ce qui entrave au bon déroulement de l’économie verte ?
Afin que le passage à une économie verte soit possible, il faut avant tout poser les bases solides dans un environnement économique, sociale et juridique favorable. Rappelons-le, le développement durable repose sur l’équilibre de trois aspects fondamentaux : le social, l’économie et l’environnement. Or, on constate toujours une certaine marginalisation de l’aspect social en Afrique de l’ouest et plus globalement en Afrique. Le développement durable est une alternative viable, grâce à la diversification des ressources et des bonnes pratiques d’économie d’énergie, qui permettrait de résoudre concrètement les problèmes à l’accès à l’eau potable, à l’assainissement, à l’énergie mais aussi à la sécurité alimentaire. Quels sont donc les problèmes constatés en matière de développement durable en Afrique de l’Ouest ? Tout d’abord, on remarque deux faits principaux : d’une part, les pays en voie de développement ont de base plus de mal à financer et garantir un usage propre de leurs ressources naturelles ; d’autre part, les pays en voie de développement sont en concurrence directe avec les autres puissances et subissent de plein fouet la pression de l’économie de marché. En Afrique, le premier ennemi du développement durable est malheureusement la pauvreté. Pourtant, des solutions sont possibles. En effet, l’Etat joue un rôle primordial dans l’accès au développement durable. L’Etat devrait fixer avant tout deux grandes prérogatives : tout d’abord, l’Etat devrait assister à la mise en place de mécanismes juridiques et économiques qui auront une fonction de catalyseur et de régulateur pour les entreprises ; ensuite, l’Etat doit contribuer à maintenir la paix dans le pays et surtout rendre la sensibilisation sur les problématiques durables plus adaptée aux réalités africaines. Les mécanismes mis en place par les Etats devront avoir pour objectif d’améliorer la qualité de vie des citoyens mais aussi de rendre la croissance verte inclusive. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs solutions sont à proposer. Tout d’abord, mettre en place une règlementation efficace, transparente et une politique d'industrialisation afin d'améliorer les échanges entre les pays. Puis, mettre en place une fiscalité environnementale adaptée à l'essort des énergies renouvelables. Il faudrait également que le principe de précaution et de la responsabilité élargie du producteur soit mis en place, ainsi que le principe du pollueur-payeur. Ensuite, il faudrait mettre en place un environnement d'investissement favorable pour le secteur privé et donc un environnement macro-économique et juridique stable mais aussi des mécanismes spécifiques comme les partenariats public-privé et la disponibilité de financements concessionnels, de dons pour la préparation de projets et de capital d'amorçage. Il faudrait mettre en place une sensibilisation portant sur les avantages stratégiques du développement durable et de la croissance verte inclusive, mais aussi la sensibilisation sur les coûts du non-respect des démarches environnementales, sur comment on peut avoir des avantages économiques décisifs et sur les impacts à court et à long terme. Enfin, l'Etat devrait mettre en place une politique encourageante de la promotion des méthodes d'économie d'énergie, de l'optimisation des déchêts, des stratégies agricoles pour lutter contre l'insécurité alimentaire...
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