La terre se meurt. Pas de maladie, mais du fait de sa surexploitation par l’homme. Dans ses interactions avec l’environnement, l’homme est tombé dans un consumérisme exacerbé qui se répercute sur les écosystèmes de son environnement.
D’après le Global Footprint Network (2015), la population mondiale utilise chaque année 1,5 fois les ressources renouvelables de la terre. Avec le taux de pauvreté qui se réduit et les classes moyennes qui s’élargissent, l’économie circulaire apporte un rempart contre l’épuisement généralisé des ressources, par l’instauration de cycles de production et de consommation en boucles, qui permettent de limiter l’extraction des ressources, en protégeant particulièrement celles qui ne sont pas renouvelables
La République Démocratique du Congo est un pays – une véritable région du monde – fort connu pour ses innombrables richesses naturelles, dont son écosystème très diversifié. Bien que son économie ne soit pas florissante, le pays souffre d’une crise sévère en matière de gestion durable des ressources naturelles et de gestion des déchets. Adopter un mode de vie durable implique d’intégrer des valeurs d’économie circulaire dans la consommation, et en amont dans la production (notamment en matière d’économie vivrière).
Il est impérieux d’inculquer des valeurs nouvelles dans le système économique national, qui demeure linéaire, à l’ère d’une prise de conscience internationale tournée vers l’économie circulaire.
YALALA est la première édition de la foire de l’économie circulaire prévue du 29 au 30 novembre 2019 à Kinshasa et organisée par l’African Initiative for Environmental Education. Expo-vente, panels de discussion, échanges, entreprises du recyclage et de collecte et de valorisation de déchets, etc. Le but sera d’initier la population et de donner plus de perspectives aux initiés du recyclage et de la valorisation des déchets, et d’orienter les esprits vers l’adoption d’un modèle économique qui impose les principes de l’économie circulaire.
Il s’agit d’améliorer les modes de production par un usage rationnel des ressources naturelles et le recours à des moyens de production très peu polluants (pour le cas de l’agriculture des populations rurales pauvres, privilégier l’usage d’intrants pour limiter le déboisement que provoque la culture sur brûlis) ; prôner une consommation mesurée, axée sur le nécessaire et la qualité bien plus que sur la quantité et la prédisposition à l’obsolescence ; éduquer à la réparation, au recyclage et à la réutilisation des produits usés…à l’identification des richesses contenues dans nos « yalala » (poubelles, en swahili).
[ECONOCIR]
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