Selon le communiqué du service de presse de l'ONU paru le 16 janvier 2020, en 2019, l’économie mondiale a enregistré sa croissance la plus faible depuis 10 ans :
D’après l’ONU, les perspectives de croissance économique pour l’année 2020 dépendent de la résorption des différends commerciaux et des incertitudes
Cette année, les revenus par habitant devraient stagner ou baisser dans un pays sur cinq
Minée par des différends commerciaux prolongés, l’économie mondiale a enregistré sa croissance la plus faible en une décennie, baissant à 2,3 pour cent en 2019. Cependant, d’après le rapport « Situation et perspectives de l’économie mondiale » des Nations Unies pour l’année 2020 publié aujourd’hui, si les risques sont maîtrisés, l’activité économique mondiale pourrait repartir légèrement à la hausse en 2020.
D’après ce rapport, si une croissance de 2,5 pour cent est possible en 2020, une recrudescente des tensions commerciales, de la crise financière, ou une escalade des tensions géopolitiques pourrait saborder la reprise. Selon des prévisions pessimistes, la croissance mondiale pourrait ralentir pour se situer à seulement 1,8 pour cent cette année. Un ralentissement prolongé de l’activité économique mondiale pourrait considérablement entraver le développement durable, notamment l’atteinte des objectifs visant à éradiquer la pauvreté et à créer des emplois décents pour tous. Dans le même temps, la généralisation des inégalités et l’aggravation de la crise climatique alimentent une grogne croissante dans plusieurs parties du monde.
M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a prévenu que « ces risques pourraient compromettre gravement et durablement les perspectives de développement. Ils menacent également de favoriser la prolifération des politiques de repli, à un moment où la coopération mondiale s’avère primordiale ».
Aux États-Unis, les récentes baisses des taux d’intérêt ordonnées par la Réserve fédérale américaine pourraient quelque peu soutenir l’activité économique. Toutefois, la persistance des incertitudes politiques, l’érosion de la confiance des entreprises et le manque de stimulation financière devraient entraîner un ralentissement de la croissance du PIB aux États-Unis, qui passerait de 2,2 pour cent en 2019 à 1,7 pour cent en 2020. Dans l’Union européenne, le secteur de la production industrielle continuera d’être plombé par l’incertitude qui règne au niveau mondial, une situation qui pourra toutefois être partiellement contrebalancée par la stabilité de la croissance de la consommation privée, entraînant une légère hausse du PIB, qui passera de 1,4 pour cent en 2019 à 1,6 pour cent en 2020.
Malgré des difficultés considérables, l’Afrique de l’Est demeure la région du monde qui enregistre la croissance la plus rapide, et le premier contributeur de la croissance mondiale, souligne le rapport. En Chine, la croissance du PIB devrait ralentir progressivement, passant de 6,1 pour cent en 2019 à 6,0 pour cent en 2020 et à 5,9 pour cent en 2021, portée par des politiques monétaires et fiscales plus accommodantes. En 2020, la croissance devrait légèrement s’accélérer dans d’autres grands pays émergents tels que le Brésil, l’Inde, le Mexique, la Fédération de Russie et la Turquie.
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Communiqué du service de presse de l'ONU paru le 16 janvier 2020
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