Le charbon ? C’est le socle d’approvisionnement en électricité sur l’île de La Réunion. Et le gouvernement entend bien se débarrasser de ses deux centrales à charbon – qui produisent 54% de l’électricité - dans le cadre d’une transition vers la biomasse et le développement du photovoltaïque.
Les énergies renouvelables représentent 36% du mix électrique du territoire, un taux deux fois supérieur à celui de la métropole. La Réunion a déjà mis en place des alternatives durables afin de réduire l‘utilisation des énergies fossiles. En 2018, cette ressource a fourni 6,5 % du mix électrique.
Mais le charbon et le fioul représentent respectivement 36% et 28%.
Face à ces chiffres beaucoup trop élevés et ces méthodes nuisibles à la protection de l’environnement, Albioma, propriétaire des deux centrales à charbon, souhaite transformer ces deux centrales d’ici 2023.
Mais quelles seraient les alternatives ? "C’est peut-être un mauvais choix pour La Réunion d’arrêter le charbon en 2023 pour importer de la biomasse", déclare Dominique Vienne, président du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser).
"Il nous faudrait un peu plus de temps pour trouver des solutions locales : il y a notamment un potentiel de 5 000 hectares de friches sur lesquelles on pourrait faire pousser de la culture intensive valorisable suffisante pour fournir les deux centrales." poursuit-il.
Les centrales hydrauliques présentes sur l’île seront optimisées et le photovoltaïque est également une option supplémentaire, étant donné que sa production devrait être multipliée par deux en cinq ans et devrait atteindre 350 mégawatts. Vincent Levy, chef du service Système électrique pour EDF à La Réunion, a annoncé : « Nous devrions ainsi atteindre 50 % d’énergies renouvelables en 2023 et 75 % en 2028. »
Auteure: Lydie Hountondji