Le Québec décide d’investir 6,2 milliards sur une période de six ans afin de lutter contre les changements climatiques en déployant, ce printemps, son PEV (Plan pour une Économie Verte). Avec ce projet, le ministère de l’Environnement devrait bénéficier d’une hausse des dépenses de 32,9 %. À ces 6,2 milliards d'investissement s’ajoutent 500 millions qui devraient être destinés à plusieurs actions pour la protection de l’environnement.
« On a confirmé […] les moyens budgétaires, maintenant le détail va venir dans les prochaines semaines avec le dévoilement de la politique-cadre […] mais tous les signaux sont au vert pour aller de l’avant », a déclaré Benoit Charrette, le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Environ 4,1 milliards du budget total proviennent des revenus du marché du carbone versés dans le Fonds vert et le Québec a investi 2,1 milliards afin d’enrichir l’action climatique et d’atteindre son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, le but étant de les réduire de 3,75% par rapport à 1990. La réduction de ces GES ne se fera pas sans passer par l’adaptation des transports comme l’explique le ministre M. Charrette : « Le transport, c’est 45 % de nos émissions de GES alors il a été convenu au départ d’y accorder une importance réelle ». Le secteur des transports aura donc un investissement de 3,8 milliards d’ici 2026.
Dans le cadre du programme Roulez vert, les véhicules légers seront petit à petit électrifiés grâce à un financement d’1,4 milliard d’ici 2026 afin d’encourager la population à rouler en voiture électrique. Un supplément d’1,1 milliard sera attribué au secteur industriel afin de favoriser la décarbonisation des entreprises. De plus, dans le cadre du PQI (Plan Québécois d’Infrastructures) de 2020 à 2030, le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal et du tramway au Québec se verront attribuer 15,8 milliards.