Ce chiffre, issu du rapport publié par l’ONG Global Witness cette semaine, se répand sur internet comme une traînée de poudre. Ils sont 212 activistes à avoir défendu l’environnement et à avoir été assassinés en raison de leur engagement en 2019.
En mai dernier, Global Witness avait déjà souligné l’état calamiteux de la situation en énonçant que de 2002 à 2018, au moins 1738 activistes pour l’environnement avaient perdu la vie. Global Witness indiquait également que seul 10% de ces meurtres ont conduit à une condamnation pénale. Or, en moyenne, 43% des meurtres mondialement seraient sanctionnés. Plus problématique encore, les chiffres vont en augmentant. De 2002 à 2010, le nombre de personnes assassinées n’avait jamais dépassé la barre des 100 par année. Depuis 2011 et à part en 2013, la barre des 100 assassinats est devenu un minimum et la tendance pointe désormais plutôt vers les 200 par an.
Le pays le plus meurtrier se trouve être la Colombie. Ils sont 64 à y avoir perdu la vie en 2019. C’est 25 de plus qu’en 2018. En février dernier, l’ONG colombienne Indepaz avait tiré la sonnette d’alarme. Puisqu’ils sont 40 à avoir péri lors des deux premiers mois de 2020. Le nœud du problème tient aux tentatives d’expropriation des populations indigènes colombiennes. Cela n’est pas propre à la Colombie. Des meurtres similaires ont eu lieu un peu partout en Amérique centrale et du sud. Les meurtres d’activistes ne sont toutefois pas circoncis au continent américain. L’un des pays les plus meurtrier se trouve être de l’autre côté de la planète. Ce sont les Philippines. Le pays possède une triste histoire d’agriculteurs assassinés après avoir refusé d’être expropriés.
Les auteurs des meurtres sont parfois des membres de la société civile. Les projets contre lesquels les activistes protestent sont souvent générateurs d’emplois. Ce sont ainsi des bûcherons, des agriculteurs ou des miniers qui peuvent s’en prendre aux activistes. Ce n’est que dans un second temps que les pouvoirs publics vont parfois couvrir les meurtres. C’est ainsi que Yehry Helmut Rivera, costaricain membre de la communauté indigène des Bröráns a perdu la vie. Il a été lynché par un groupe d’individus en colère. Une voiture de police se trouvait sur les lieux au moment des faits. Aucun suspect n’a été identifié à ce jour.