En dépit des nombreux progrès qu’a fait le Ghana en matière d’éducation, notamment la politique d’accès à l’école pour tous, de nombreux progrès restent à faire afin d’assurer aux enfants l’accès à l’apprentissage. Le pays a une forte croissance démographique, la population a doublé en l’espace de trente ans, passant de 14.2 millions en 1989 à 28.8 millions en 2017. Ainsi, l’accès à l’éducation est une problématique primordiale pour assurer le bon développement du pays et de sa population. Afin de garantir l’accès à l’éducation à un plus grand nombre, le gouvernement ghanéen a annoncé en 2017 que l’éducation secondaire était gratuite à travers le pays, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo lui-même a promis qu’il n’y aurait pas de frais d’admission, des livres des repas gratuits. En effet, d’après les estimations, près de 100 000 enfants ne pouvaient aller dans le secondaire chaque année à cause des frais de scolarité. Cette mesure s’inscrit dans une longue tradition de politiques progressives publiques et aide le Ghana à être davantage inclusif. En effet, son économie est la seconde croissance la plus rapide d’Afrique après l’Ethiopie durant ces dernières années.
En matière d’éducation, de nombreux problèmes persistent comme la pénurie critique de professeurs qualifiés, les aménagements des salles de classe, pas assez de matériels pédagogiques et ce en particulier dans les régions rurales. On observe également une très grande disparité entre les zones rurales et les zones urbaines dans l’accès à l’éducation pour les filles.
L’école est un lieu d’apprentissage, de vivre ensemble et doit être un lieu de sécurité. Au Ghana, les classes sont souvent bondées, et l’accès à l’eau et les sanitaires ne sont pas adaptés. On observe également un manque de support comme une insuffisance de livres d’écoles. 70% des lycéens n’ont pas réussi les examens finaux du Conseil des examens du secondaire supérieur Ouest-africain. Malheureusement, une éducation de mauvaise qualité se reflète dans les résultats des élèves. De plus, on constate que les filles ont inévitablement moins de chance de terminer l’enseignement secondaire ; les enfants avec des handicaps sont aussi confrontés à davantage de défis pour suivre une éducation.
D’après le site de l’UNICEF, plus de 623 000 enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont toujours pas scolarisés et d’après le recensement national de 2010, environ 20% des enfants avec des handicaps physiques ne vont pas à l’école. Les enfants avec des handicaps sont en effet ‘ invisibles ‘ dans les données recueillies par le gouvernement.
En travaillant avec le ministère de l’éducation, le Service ghanéen de l’éducation mais aussi d’autres partenaires, l’UNICEF s’engage à créer un environnement plus agréable où tous les enfants peuvent apprendre. L’UNICEF met trois types d’action en place pour pallier les défis majeurs au Ghana. Tout d’abord, le premier grand défi est que malgré les efforts du gouvernement, un nombre important d’enfants ne savent ni lire ni écrire. Des études ont montré que les élèves avaient particulièrement des difficultés concernant les mathématiques et l’anglais. Ainsi, l’UNICEF met en place des actions dès la maternelle pour pallier à ses difficultés dès le plus jeune âge. Par exemple, l’UNICEF apporte un soutient matériel et forment des professeurs. Avec l’aide du gouvernement, l’UNICEF établie des programmes, des modules d’entraînement pour les enseignants et met en place des instruments d’évaluation.
Ensuite, la deuxième action de l’UNICEF se concentre sur le fossé qui sépare les filles et les garçons en matière d’éducation. De manière générale, presque l’ensemble des filles vont à l’école primaire. Pourtant, le fossé se creuse au secondaire où on observe un écart beaucoup plus important de disparité entre les sexes. L’UNICEF travaille avec ses partenaires pour que les disparités entre les sexes disparaissent, de la maternelle jusqu’au lycée. Un travail important est fait également pour que les filles puissent avoir les mêmes compétences dans les matières scientifiques (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques.) L’UNICEF fait en sorte également que l’école soit un lieu sûr pour les filles en équipant les écoles de protections hygiéniques.
Enfin, la dernière grande action de l’UNICEF au Ghana concerne les enfants avec des handicaps. Pour assurer qu’un maximum d’enfants suivent une scolarité normale, l’UNICEF supporte le développement de l’éducation inclusive en aidant le Ghana à équiper ses salles de classes par exemple de chaises roulantes, de béquilles et autres matériels.
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