L’île de Mayotte est confrontée à une importante augmentation démographique qui pose une pression forte sur la demande en eau potable. Depuis 10 ans, le déficit entre l’offre et la demande en eau potable ne fait que s’aggraver et pose le problème de la gestion de la ressource pour l’avenir de l’île avec des infrastructures qui atteignent la limite de leurs capacités. Aggravé par le réchauffement climatique, les périodes déficitaires en pluviométrie comme la grande sécheresse de 2017 affectent les ressources d’eau potable du territoire où la récupération des eaux de pluies et de rivières représentent 80% de la ressource disponible.
Suite à cette situation alarmante, le Ministère des outre-mer a signé un plan d’urgence Eau Mayotte en 2017 qui doit aboutir à l’augmentation du niveau de production d’eau potable et des capacités de stockage. Pour pallier aux situations de rationnement qui ont conduit à de sévères restrictions d’eau dans le sud de l’île en 2017, deux opérations sont en oeuvre pour surmonter, sur le long terme, les problèmes de maitrise et de production.
Des travaux d’interconnexion entre les retenues de Dzoumogné et Combani sont mis en oeuvre pour permettre d’alimenter indifféremment les unités de production d’eau potable de Bouyoni et de l’Ouroveni qui approvisionnent le nord et le sud de l’île. Cela permettra d’alimenter rapidement ces unités de production qui restent pour le moment dépendantes d’une de ces deux retenues. En septembre 2019, la retenue de Combani était par exemple remplie à seulement 47%, alors que celle de Dzoumogne à 68%.
D’autres travaux sont mis en oeuvre pour la rehausse de la retenue de Combani pour permettre d’accroître le volume d’eau stockée à la fin de la saison des pluies et ainsi permettre une meilleure offre en eau de pluies récupérées.
Par ailleurs, une meilleure sensibilisation à l’usage de l’eau est mis en place par la préfecture de Mayotte auprès des particuliers, des industrielles et des agriculteurs afin de préserver son utilisation.
Source image : Ministère de l'Intérieur / ©José Rocha/MI/DICOM
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