Pour rappel, le 25 juillet dernier, le Wakashio, un navire japonais, s’est échoué non loin de Maurice, déversant au passage 1000 tonnes d’hydrocarbures dans l’océan Indien. Depuis, l’épave s’est rompue en deux et la gestion de cette marée noire est devenue une priorité pour Maurice et la France au travers de l’île de La Réunion.
L’un des principaux risques consistait à ce que les hydrocarbures pénètrent l’eau et recouvrent les gigantesques jardins de coraux de la région qui forment des écosystèmes pour tout un ensemble d’espèce. Selon les dernières analyses de l’équipe japonaise envoyée sur les lieux, les litres d’hydrocarbures restent pour l’instant à la surface de l’eau et n’ont donc pas directement endommagé les coraux. Néanmoins, le danger n’a pas disparu. Les coraux ont besoin de capter les rayons du soleil. En conséquence, le principal risque est donc que le pétrole empêche cette photosynthèse.
Un deuxième risque existe. Selon Pascale Chabanet, directrice de recherches à l'Institut de recherche pour le développement de La Réunion, les débris du navire échoué sont également problématiques. Ceux-ci peuvent être ingérés par des poissons et se retrouver dans la chaîne alimentaire. Or, tenter de déblayer ces débris pourrait abîmer les coraux voire disperser les morceaux restants.
Quant à La Réunion, pour l’heure, plus d’un mois après la catastrophe, la marée noire n’a pas encore atteint l’île. Pourtant, cette possibilité persiste, La Réunion se trouve au sud de Maurice et dans le sens d’un courant d'eau qui parcourt l’Océan Indien. Tout dépendra des prochaines conditions météorologiques. L’arrivée de petites boulettes d’hydrocarbures sur les plages de La Réunion constitue un danger non-négligeable.
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