Six peuples autochtones vivent encore en Guyane française: les Kali’na, les Pahikweneh, les Lokono, les Wayana, les Wayapi et les Teko. Les organisations autochtones, dont la Fédération des organisations autochtones de Guyane française (OFAG), estiment le nombre total d’autochtones à environ 19 000 personnes, ce qui représente environ 10% de la population totale de la Guyane.
La Guyane française est un département d'outre-mer et de fait, le droit français et européen s’y applique de la même manière qu’en métropole. Toutefois, bien que la France ait adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les habitants autochtones de la Guyane française sont confrontés à un certain nombre de défis, notamment en ce qui concerne l’exploitation illégale de l’or.Les peuples autochtones de la Guyane française demandent aujourd’hui la reconnaissance de leur statut de «peuple» en plus de faire respecter leurs droits territoriaux. Parmi les autres objectifs figurent la défense de leur culture et de leur environnement ainsi que la continuation de leurs activités socio-économiques traditionnelles.
Cependant, la France n'a pas ratifié la Convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail, un instrument juridique international traitant spécifiquement des droits des peuples indigènes et tribaux. La France ne reconnaît ainsi que les Domaines de Droits Collectifs d'Utilisation, de Concessions et de Transferts, qui couvrent 8% de la superficie de la Guyane et ne donnent qu'un simple droit d'usage du sol, y compris aux populations traditionnelles qui occupaient le territoire bien avant l’occupation française. De fait, cette limite dans l’usage de leurs terres diminue également leur capacité à l’autosuffisance en les empêchant d’exercer les activités traditionnelles pratiquées par leurs ancêtres, telles que la pêche, la chasse, la cueillette et l’agriculture traditionnelle, qui sont devenues de plus en plus difficiles en raison de nombreuses réglementations et des activités minières.
Par ailleurs, l'une des principales luttes des peuples autochtones de Guyane française concerne les conséquences de l'extraction illégale d'or, qui affecte les habitats naturels et les populations locales qui en dépendent. En particulier, le Parc amazonien guyanais (PAG) a connu une augmentation des sites illégaux d'extraction d'or ces dernières années. Le gibier sauvage est de plus en plus rare, car les environnements forestiers et fluviaux sont pollués et détruits, et les populations locales connaissent des problèmes de santé importants et des conséquences sociales liées à cette situation précaire, telles que l'insécurité, le trafic illégal, la prostitution et la violence, entre autres.
Un autre combat concerne l'évangélisation forcée des populations indigènes d'Amérique du Sud, qui s'est considérablement développée en Guyane au cours des dernières années. Les pratiques d'évangélisation promeuvent des valeurs différentes plutôt que le respect des croyances traditionnelles, en particulier chamaniques, et elles encouragent des changements dans le mode de vie traditionnel des Amérindiens. Les représentants des organisations, associations et réseaux autochtones de Guyane continuent de faire entendre leur voix et de dénoncer les problèmes récurrents affectant les autochtones dans le pays. Il est donc important de se rappeler qu’il existe toujours des populations autochtones sur le territoire français, et ce afin de leur donner davantage de visibilité afin de préserver cette mémoire environnementale et traditionnelle qu’ils incarnent.
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