Depuis 1998, le WWF publie tous les deux ans le rapport Planète Vivante, afin de suivre l’état de la biodiversité sur la planète. Selon le rapport 2020 publié ce jeudi, les populations de vertébrés, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles ont chuté de 68% entre 1970 et 2016. L’effondrement est spectaculaire et accélère : entre 2014 et 2016, la Terre a perdu 8% de ses populations d’animaux sauvages.
Le déclin n’est pas le même selon les régions. Parmi les plus concernées, on trouve les zones humides comme l’Amérique latine, l’Amérique centrale et les Caraïbes, avec 94% des vertébrés disparus depuis 1970. Sur le continent africain, la perte est de 65%. Les espèces ne sont pas non plus touchées dans les mêmes proportions. Pour certaines, les pertes sont alarmantes, comme les gorilles de République démocratique du Congo menacés par la chasse illégale, ou encore les tortues luth de Guyane. En France, 60% des moineaux domestiques ont disparu depuis 1980.
Le rapport dénonce cinq causes principales liées à l’activité humaine : changement d’usage des terres entraînant la perte et la dégradation des habitats, surexploitation, pollution, introduction par l’homme d’espèces étrangères invasives et réchauffement climatique.
Aujourd’hui, la production agricole est responsable de 80% de la déforestation mondiale, de 70% de l’utilisation d’eau douce et de 70% de la perte de biodiversité terrestre, détaille l’ONG.
WWF fait donc un appel aux gouvernements et aux citoyens du monde entier à agir, en augmentant les surfaces des aires protégées, en réduisant de moitié la consommation de viande des pays développés ou en prenant des mesures visant à éviter le gaspillage et l’utilisation de pesticides.
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