Au cours des dernières années, de nombreuses recherches ont été effectuées dans la région pour modéliser l’apparence de la forêt au Nouveau-Brunswick et mesurer l’impact des changements climatiques sur nos belles forêts. « Les chercheurs ont par exemple fait beaucoup de modélisation sur la réserve de biosphère de Fundy et les résultats démontrent que les espèces indigènes vont décliner, persévérer et prospérer au cours des 100 prochaines années. Dans le cadre de changements climatiques de plus en plus présents, certaines espèces d’arbres vont prospérer ».
Les huit espèces qui ont le plus de chances de prospérer au Nouveau-Brunswick avec les changements climatiques sont : le cerisier noir, la pruche de l’Est, l’érable rouge, le pin blanc, le bois de charpente, le hêtre d’Amérique, le chêne rouge et l’érable à sucre. Elles couvrent une gamme de conditions de croissance (tolérances à l’humidité et à la lumière) et, puisqu’elles poussent déjà dans la province, elles peuvent être plantées en toute sécurité.
Un certain nombre d’espèces qui ne sont actuellement pas indigènes dans notre province vont probablement migrer au cours des prochaines années, car les conditions ici favorisent certaines espèces d’arbres. « Il y a beaucoup de débats autour de la migration assistée. En effet, de nombreux chercheurs se demandent s’il faudrait planter de manière proactive des espèces non indigènes pour que notre paysage forestier soit couvert de forêts, tandis que d’autres espèces se raréfient. Toutefois, la migration assistée s’accompagne d’une foule d’inconnues : qu’adviendra-t-il de l’habitat faunique de notre province ; comment les maladies de ces espèces vont-elles interagir avec les espèces indigènes; la possibilité qu’une espèce non indigène devienne envahissante ? Pour le moment, les lieux les plus sûrs où les espèces non indigènes peuvent être plantées et surveillées sont les parcs urbains et les jardins botaniques, et non les boisés ».
Sources : Communauté forestière internationale, sfmcanada.org