Lorsque l’on parle de gestion durable des ressources, la consommation énergétique est un poste auquel il faut prêter une attention particulière. De plus, dans le cadre de la transition écologique, le gouvernement français s’est posé des objectifs ambitieux de réduction, avec 20% de réduction de consommation d’énergie finale en 2030 par rapport à 2012 et 50% de réduction en 2050.
Pour remplir ces objectifs, les échelles locales sont d’autant plus importantes qu’elles permettent une action efficace bien plus rapide qu’au niveau national. Ce thème n’est d’ailleurs pas nouveau puisque l’ADEME (Agence de transition écologique) mène l’étude « énergie et patrimoine communal » depuis 1990. Cette analyse qui porte sur les « les consommations d'énergie et les dépenses payées directement par les communes pour leur patrimoine bâti, l'éclairage public, les carburants des véhicules et les consommations et dépenses d'électricité des stations d'eau potable et des usines de traitement des déchets. » est réalisée tous les 5 ans, la dernière en date ayant été publié fin 2019 avec des données de 2017. L’enquête s’intéresse donc à comparer la situation actuelle avec celle de 2012 et aux différences entre la France métropolitaine et les DOM.
Le but de ce rapport est d’aider les collectivités locales à mieux gérer leur consommation énergétique. En effet, la consommation du patrimoine géré par celles-ci est estimée à 40 TWh, ce qui correspond à environ 14% de la consommation d’énergie du secteur tertiaire et représente un coût de 3,9 milliards d’euros. Au niveau des communes, la dépense d’énergie représente en moyenne 4,2% de leur budget de fonctionnement.
Ces dépenses sont en grande majorité (75%) liés aux bâtiments municipaux avec l’éclairage, le chauffage, l’informatique, etc. Le reste des dépenses est divisé entre l’éclairage public (11%), la gestion des déchets et de l’eau (8%) et les carburants (6%). On considère que le coût total par habitant est de 57€ par an.
En comparaison avec 2012, il est intéressant de noter que si les dépenses sont généralement en diminution, la consommation, elle, continue à augmenter. Cela est dû notamment à une mise en concurrence des fournisseurs toujours plus fréquentes. En effet, 41% des communes ont changé de fournisseur d’électricité pour au moins une partie du parc en 2017 alors que l’on était seulement à 2% en 2012 (51% comparé à 6% pour le gaz naturel).
Toutefois, on peut également voir que les énergies renouvelables commencent à occuper une place de plus en plus importante dans le mix énergétique du patrimoine bâti des communes de métropole (de 17% en 2012 à 28% en 2017) et des groupements de commune à fiscalité propre (de 29% à 59%). En général, on observe que les communes avec le plus d’habitants tendent à avoir une plus grande part d’électricité avec un minimum garantie d’origine renouvelable.
Si le sujet vous intéresse et vous souhaiter en apprendre plus, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’ADEME pour découvrir le rapport complet.
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