La trentaine, élancé, de teint clair, toujours souriant, rien ne prédestinait Mamadou Saliou Baldé à l’agriculture. Le jeune l’avoue. Cependant après sa formation académique en Histoire des Relations Internationales à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, il se lance dans l’agriculture. En expérimentant d’abord la culture du Gombo à Kouria (Coyah), à Dalaba ensuite, puis à Koubia, mais cette fois avec surtout la filière maïs.
« Nous avons fait une parcelle d’essais sur une superficie de plus d’une soixantaine d’hectares » informe-t-il.
Particularité chez lui, la culture n’est pas saisonnière. Les activités continuent même en saison sèche, grâce à un système d’irrigation qu’il a installé.
« Grâce à la proximité avec des grands fleuves qui sont là-bas, et nos systèmes d’irrigation, nous arrivons à cultiver en toute saison. Nous utilisons le système de goûte à goûte, par aspersion, et les motopompes » explique Mamadou Saliou Baldé
Il se bat pour tirer son épingle du jeu dans son activité, mais quelques difficultés subsistent, explique-t-il.
« Ce qui nous manque, c’est surtout la mécanisation. Dans toute la préfecture de Koubia, il n’y a aucun tracteur. Il nous faut un au moins. Avec ça, et des grillages, nous pouvons bien faire plus. Moi je pourrai par exemple augmenter mon domaine au moins d’environ 40 hectares pour la production du maïs » assure l’historien devenu producteur.
Selon Mamadou Saliou Baldé, son choix sur la culture du maïs découle des avantages qu’elle procure.
« À tout moment que tu récoltes, tu n’as pas à te soucier de l’écoulement de la production. Il aura toujours un preneur. La culture du maïs est très rentable » martèle-t-il
A l’intention des jeunes qui veulent aller vers la culture du maïs, le jeune agriculteur les conseille de foncer avec les moyens dont-t-ils disposent. En plus du maïs, Mamadou Saliou Baldé est aussi dans la culture maraîchère. De nos jours nous-a-t-il confié, le trentagénaire a créé des dizaines d’emplois directs, et plus d’une centaine indirecte. Et il compte multiplier par deux sa superficie cultivable et le nombre d’employés l’année prochaine si d’ici là on disponibilisait des tracteurs pour Koubia.
Alpha Ousmane Souaré