La production du sorgho est fortement entravée par les attaques de la plante parasite Striga hermonthica. Elle est présente dans toutes les localités du Burkina Faso et démeure le phytoparasite le plus plus craint par les agriculteurs.
Elle attaque les cultures céréalières comme le mil, le maïs, la canne à sucre, le fonio, le sorgho et certaines graminées sauvages. Les pertes de rendement ocasionnées sur le sorgho peuvent atteindre 100%. Les Champs fortement infestés sont parfois abandonnés aux profits de nouvelles défriches, augmentant ainsi l'étendue des déforestations. Plusieurs méthodes de lutte ont été récommandées pour lutter contre Striga parmi lesquelles la lutte agronomique, la lutte biologique, la lutte chimique et la lutte génétique.
Cependant, toutes ces méthodes ne donnent pas de résultats satisfaisants pour les agriculteurs à cause de la fécondité élevée du Striga et le contraste entre les technologies existantes et les conditions socioéconomiques des producteurs.
Le défi majeur est donc de développer des variétés de sorgho qui aideront les petits producteurs à contrôler durablement le striga. La mutation induite permet de créer une large variabilité génétique à l'intérieure de laquelle il est possible de trouver des génotypes d'intérêt.
Nikièma Minimassom Philippe (686 hits)