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Mobilité urbaine : le MINHDU jette son dévolu sur le BCR pour résorber durablement l'état défectueux des routes dans les villes au Cameroun


Pour assurer une mobilité durable aux populations urbaines, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), Célestine Ketcha Courtès, procède à l’enrôlement des ingénieurs de son département ministériel et des communes à l’école pratique du Béton compacté au rouleau (BCR). Une technologie qui, selon les experts, est performante et moins coûteuse pour la construction des infrastructures routières durables et fluides.

En effet, dans un contexte marqué par la rareté des moyens financiers pour continuer à construire des routes au Cameroun à base des matériaux bitumineux qui nécessitent un entretien assez onéreux durant leur vie, l’État est appelé à se tourner vers d’autres technologies dans la construction des infrastructures routières pratiques et moins coûteuses.

C'est ainsi que, dans le cadre de la mise en œuvre du programme C2D (contrat de désendettement et de développement) "Capitales Régionales" 1, au terme d'un processus respectant toutes les procédures d'adoption d'une nouvelle technologie en matière de voirie urbaine, le MINHDU a retenu la technique du BCR, dans les villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua.

Grâce à un financement de 81 milliards de francs CFA, ce projet a transformé considérablement la physionomie de ces 3 villes.

Pratiquement, la mobilité urbaine s’est accrue à la faveur de la réhabilitation d’une soixantaine de kilomètres de voirie. Soit 20 km à Bafoussam, 18,36 km à Bertoua et 19,73 km à Garoua.

Fort du succès auprès des populations de ces villes, la technique du BCR est désormais encouragée par Célestine Ketcha Courtès pour les routes des collectivités territoriales décentralisées (CTD) qui bénéficient d'une part de l'extension du programme C2D "Capitales Régionales" mais également celles bénéficiaires de l'encadrement budgétaires du MINHDU.

C'est la principale raison pour laquelle dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, le MINHDU en partenariat et ses partenaires, pionniers dans la mise en œuvre de cette technologie au Cameroun, ont entrepris une série de formation de ses ingénieurs et des services techniques des communes pour son appropriation effective. Car, elle est adaptée et moins coûteuse pour les CTD appelée à maintenir les villes camerounaises toujours plus attractives et durables.

En effet, selon les ingénieurs, les voiries réalisées à l’aide des technologies durables utilisées (BCR et pavés à effet tridimensionnel) ont contribué à changer visiblement l’image des trois agglomérations susmentionnées. Bien évidemment, ce projet, au-delà de l’aspect mobilité urbaine, vise la relance des activités économiques locales. Le fondement d’une stratégie de gestion d’un réseau routier étant constitué par les choix technologiques faits lors de la construction.

Il est à relever que le BCR est un type de béton de ciment avec une composition particulière permettant sa mise en œuvre avec des engins de travaux routiers.

Selon les ingénieurs du génie civil, le BCR allie la performance du béton conventionnel à la simplicité de mise en œuvre des matériaux bitumineux. Sa valeur est d’autant plus grande que sa longévité est supérieure et qu’il coûte moins cher que le béton conventionnel. Si l’on considère qu’il requiert peu d’entretien, le choix du BCR s’impose ainsi dans de multiples applications.

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