Près de 4% des pachydermes du parc naturel de Garamba à l’Est de la République Démocratique du Congo ont été tués par des braconniers en deux mois. C’est la substance d’un communiqué rendu officiel le 12 juin courant par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICC) et le réseau African Parks, co-gestionnaires du parc.
« En dépit d’une intensification des efforts contre les braconniers », le massacre des éléphants s’est accéléré depuis mi-mai, s’indigne le communiqué. Qui ajoute qu’au moins neuf éléphants « ont été tués par balles à partir d’un hélicoptère », et que les gardes du parc ont dû subir des tirs de grenades lancées par des braconniers soudanais. Ces derniers ont emporté dans leur sale besogne, les cerveaux, défenses et les parties génitales des éléphants. Pour la direction du parc, « la situation est extrêmement grave : le parc est attaqué sur tous les fronts ».
Ceux-ci ont identifié quatre types de braconniers : les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Koni, les groupes armés du Soudan du Sud, les braconniers chassant à bord d’hélicoptères et des déserteurs de l’armée congolaise.
En rappel, le parc national de la Garamba est inscrit depuis la décennie 1990 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité en péril.
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