Une étude de « quantification et de caractérisation des déchets, propositions de scénarios », menée dans deux quartiers de Gros-Morne (Nord), a été présentée en réunion publique à la fin de juillet 2014.
L’Université privée Quisqueya (Uniq) et le Centre francophone de recherche partenariale sur l’assainissement, les déchets et l’environnement pour les pays en développement (Cefrepade), ainsi que 2 des 10 membres fondateurs de la plateforme Re-Sources ont mené cette recherche-action, à laquelle a « totalement adhéré » le conseil municipal intérimaire de cette ville.
Cette ville de 22 mille habitants, où pullulent des « dépôts sauvages », dispose, désormais, de données sur sa production de déchets et leur composition.
« La production de déchets a été évaluée entre 0.3 et 0.4 kg par habitante/habitant et par jour, sur les deux quartiers étudiés. Ce qui, extrapolé à 22,000 habitants, donnerait 7 à 9 tonnes de déchets par jour », estime Gaston Jean, originaire de Gros-Morne, membre du Cefrepade/Université Quisqueya.
90% de matières biodégradables (déchets de cuisine surtout, un peu de papiers et cartons) et 5% de matériaux potentiellement recyclables (bouteilles en plastique, métaux) forment la teneur des déchets, selon les résultats de l’étude.
Quoique les données de quantification et de caractérisation soient encore « partielles », elles auraient la vertu de permettre de faire de premières projections d’organisation.
Les scénarii possibles de « pré-collecte, collecte, transport, tri, valorisation, mise en décharge », proposés par l’étude, vont « être développés avec l’aide de l’Uniq et du Cefrepade, indiquant les moyens techniques, humains et financiers associés », continue Jean.
Il revient au conseil municipal intérimaire de Gros Morne de faire le choix final de « solutions à moindre coût, mais assurant un service jugé satisfaisant ».
Le conseil municipal intérimaire de Gros-Morne semblerait s’activer en vue de trouver des solutions durables à la situation sanitaire dramatique, due à l’omniprésence de déchets à proximité des habitations et des cours d’eau.
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