En prélude à la Conférence ministérielle sur l’application des lois forestières et la gouvernance en Afrique (AFLEG), du 16 octobre 2003, les experts des questions forestières, issus des secteurs public et privé, des organisations non gouvernementales et des organismes internationaux, se sont réunis pendant trois jours à Yaoundé pour préparer un projet de déclaration et de plan d’action à soumettre aux ministres. Les débats visaient les objectifs suivants :

- échanger et explorer les pistes les plus efficaces en matière de gouvernance forestière et notamment des coupes illégales et du commerce lié ;
- débattre des thèmes prioritaires dans ce domaine avec les représentants des gouvernements des pays " producteurs " et des pays " consommateurs " ;
- définir les modalités par lesquelles les différentes parties prenantes sont susceptibles de traiter ces problèmes, notamment en nouant des partenariats entre les programmes gouvernementaux des pays producteurs et des pays consommateurs, les programmes des bailleurs de fonds, de la société civile et du secteur privé ;
- élaborer et valider, au niveau ministériel, une déclaration et un plan d'action en faveur de l'application des lois forestières et de la gouvernance exprimant la volonté politique d'agir au niveau national, régional et international.

C’est pour mettre fin aux pratiques d’exploitation frauduleuse des ressources des forêts africaines, qui s’accentuent en dépit des législations de plus en plus draconiennes, que l’initiative « Africa Forest Law Enforcement and Governance » (AFLEG), issue du programme d’action du G8 contre l’exploitation forestière illégale en 1998, et s’inscrivant dans le cadre du NEPAD, a été lancée en juin 2002 lors de la première réunion préparatoire tenue à Brazzaville (Congo). La conférence de Yaoundé a pour but d’exprimer la volonté politique des gouvernements africains d’intensifier leur soutien à l’application de la législation forestière en Afrique.