La Conférence ministérielle sur l’application des lois forestières et la gouvernance en Afrique (AFLEG) s’est ouverte à Yaoundé le 16 octobre 2003, au cours d’une cérémonie présidée par le Premier ministre camerounais M. Peter Mafany Musonge, et à laquelle prenaient part une quarantaine de ministres en charge des forêts d’Afrique, les représentants des bailleurs de fonds et les experts venus d’Afrique et d’Asie du Sud Est.

Les objectifs de la conférence de Yaoundé, co-organisée par le gouvernement camerounais et la Banque mondiale, sont, entre autres, l'échange et l'exploitation des idées autour de la gouvernance forestière, l'examen des questions prioritaires dont l'exploitation illicite des forêts en Afrique, et l'amorce d’un partenariat entre les pays membres.

M. Henri Djombo, Ministre congolais en charge des forêts et Président de la Conférence des ministres des forêts en Afrique Centrale (COMIFAC), a identifié les principales entraves à l’application des législations forestières en Afrique : l’inadéquation de certaines politiques, les faibles capacités d’intervention des administrations forestières sur le terrain, la pauvreté en milieu rural et la mauvaise foi de certaines sociétés forestières opérant sur le continent.

Le Premier ministre camerounais a pour sa part déclaré que la présence massive des pays engagés dans le processus AFLEG témoigne de l’intérêt et de l’engagement de la communauté internationale pour la gestion durable des ressources forestières. Il a préconisé l’adoption et la mise en œuvre dans chaque Etat d’une politique et d’une législation cohérente et harmonieuse. Cela implique la mise en œuvre d’une série de réformes portant notamment sur l’harmonisation des législations, l’application stricte et effective des textes, l’élaboration des systèmes de contrôle, le renforcement des capacités et l’implication plus accrue de la société civile.