Le Rapport mondial sur le développement humain 2004 a été officiellement lancé le 25 août à Yaoundé, en présence du ministre camerounais délégué auprès du ministre des Affaires économiques, de la Programmation et de l’Aménagement du territoire, chargé du plan de relance économique, Joseph Désiré Nguenang, et du représentant-résident du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), et coordonnatrice du système des Nations unies au Cameroun, Patricia de Mowbray.

L’indicateur du développement humain (IDH) du rapport, qui mesure le niveau atteint par un pays en terme d’espérance de vie, d’instruction, et de revenu réel, place le Cameroun au 141ème rang , sur les 177 pays classés. Avec 0.501 au lieu de 0.499 l’année dernière, le Cameroun quitte la place de pays à faible développement humain et se retrouve derrière la Guinée Equatoriale et le Gabon, deux autres pays d’Afrique Centrale, dans la catégorie de pays à développement humain moyen. La Norvège est le pays au développement humain le plus élevé, devant les Etats Unis (8ème), le Japon (9ème ), la France (16ème). L’indice permet aux pays concernés de disposer d’une base d’évaluation dans l’optique de la réalisation d’un développement durable.

Ce Rapport de 285 pages, qui a pour thème : « la liberté culturelle dans un monde diversifiée », plaide en faveur « du respect de la diversité et de l’établissement des sociétés plus intégratrices grâce à des politiques qui prennent expressément en compte les différences culturelles, en d’autres termes des politiques multiculturelles ». Il affirme que tous les peuples ont le droit de conserver leur identité ethnique, linguistique et religieuse. L’adoption de politiques reconnaissant et protégeant ces identités est la seule approche durable du développement des sociétés composites. La diversité et la liberté culturelles doivent par conséquent être ainsi intégrées dans le concept de développement, au même titre que l’environnement, la santé, l’éducation.