Les responsables du Réseau des aires protégées d’Afrique centrale (RAPAC) se sont retrouvés les 5 et 6 novembre 2004 au centre d’éducation du jardin zoologique de Mvog-Betsi à Yaoundé. Le séminaire avait pour objectif de faire des propositions concrètes sur la structure du RAPAC et son mode de fonctionnement au niveau national ; de proposer une ligne d’action stratégique pour les prochaines années. Les participants ont également réfléchi sur l’intégration au Réseau de tous les acteurs de la conservation de la biodiversité.

Crée en mai 2000 à Yaoundé, le Réseau des aires protégées d'Afrique centrale est une association régionale regroupant les administrations en charge de la gestion des aires protégées de sept pays de la sous-région. C'est une structure à vocation technique, spécialisée dans l'aménagement d'aires protégées. Le Réseau connaît des difficultés de fonctionnement, auxquelles il faut ajouter la persistance des problèmes de braconnage et de pollution qui sont les principales menaces des zoos et réserves naturelles en Afrique centrale. Malgré tout, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Forêts du Cameroun, M. Madi Ali, qui présidait les travaux, reste optimiste quant à la mise en œuvre du réseau qui devrait, à son avis, être opérationnel en 2006. Mais auparavant, des structures nationales doivent se mettre en place dans chaque Etat.

Au Cameroun, la surface des aires protégées qui représentent 8% du territoire national a doublé à partir de 1999, après le Sommet des Chefs d’Etat d’Afrique centrale sur la gestion durable des écosystèmes de cette sous région. Aujourd’hui, les seules aires protégées de faune couvrent 15,82% de la superficie du territoire national. L’extension du réseau national permettra d’intégrer l’approche sous régionale, à savoir la conservation de vastes écosystèmes qui s’étendent au delà des frontières et permettent ainsi d’assurer la pérennité des habitats et des espèces qui ne connaissent ni frontières, ni pays.

Le séminaire de Yaoundé a connu la participation du Congo, de Guinée équatoriale, du Gabon, de RCA, de RDC, de Sao Tomé et Principe, du Tchad et du Cameroun. Il a été organisé avec l’appui de l’Union européenne, à travers le Fonds européen pour le développement, l’un des principaux bailleurs de fonds du RAPAC.