Brazzaville a abrité le 15 novembre 2004, une réunion des ministres des Mines des pays producteurs de diamants d'Afrique centrale. La tenue de cette réunion constitue une étape importante dans la sécurisation du trafic de diamants dans la sous-région. Le diamant n'a jamais fait l'objet d'une concertation des pays produteurs d'Afrique centrale.

Initiée par le Congo, la réunion des pays producteurs de diamants de la sous-région obéit aux principes édictés par le Processus de Kimberley. Elle permettra aux différents pays d'assurer un contrôle effectif de l'or blanc malgré la perméabilité de leurs frontières communes.

Le ministre congolais des Mines, Philipe Mvouo a estimé que les Etats d'Afrique centrale devraient s'organiser mieux, afin d'accélérer le processus de développement économique de la sous-région. «L'Afrique centrale, a-t-il déclaré, aux pressentiments de nombreux observateurs, apparaît comme le maillon faible du continent dans sa marche vers le développement. Elle est condamnée à vivre dans la richesse pourvu qu'elle s'organise mieux».

M. Mvouo a ajouté que le diamant devrait faire l'objet d'une attention économique des pays d'Afrique centrale pour être considéré dans les stratégies d'intégration économique sous-régionale. La réunion des ministres des Mines a été précédée par celle des experts, ayant permis d'élaborer un rapport sur le commerce des diamants dans la région.

Au termes des travaux, les participants ont formulé une série de recommandations parmi lesquelles, le renforcement des capacités institutionnelles des Etats, en vue d'un meilleur suivi de la circulation des diamants, et la création d'un cadre de concertation annuelle et rotative entre les pays producteurs de diamants.

Conscients de la vulnérabilité des pays de la sous-région en matière de certification des pierres précieuses, les ministres ont mis un accent particulier sur la coopération commune pour mettre un terme aux soupçons.

L'organisation de la réunion des pays producteurs de diamants de la sous-région à Brazzaville, a été annoncée par le Président Sassou Nguesso, au lendemain de l'exclusion du Congo du Processus de Kimberley. Elle vient renforcer le plan d'actions adopté par le Gouvernement, dans le cadre des mesures visant le retour du Congo au Processus de Kimberley.

Source : Congo info site