D'après une récente enquête menée par l'ONG camerounais "Publish what you pay " (Publiez ce que vous payez), les compagnies minières installées au Cameroun ne versent pas de redevances minières aux populations, mais se limitent à faire des petits dons aux populations riveraines. Or le code minier camerounais précise bien les montants et les modalités liées au versement des redevances minières. L'article 137 du décret d'application de ce code minier fixe à 25% de la taxe ad valorem et de la taxe à l'exploitation des substances minérale, la part qui revient aux populations affectés au titre du droit de compensation.
A titre d'exemple dans la région du Nord-Cameroun, la société Rocaglia, qui exploite 5 000 tonnes de calcaire par an Figuil , verse officiellement moins de 50 millions de Fcfa au fisc et rien aux populations riveraines. Quant-à l'usine de fabrication du ciment toujours dans la région de Figuil, elle n'a réalisé au cours de l'année 2012, que onze forages au titre du droit de compensation. Un grain de sable par rapport au chiffre d'affaires de l'entreprise.
Plus grave, selon l'enquête de l'ong, les populations riveraines ont une méconnaissance totale des projets miniers, et 77% n'ont connaissance ni de l'existence des redevances, ni du versement du versement d'une quelconque redevance dans leur localité. D'où leur opinion négative sur l'exploitation minière dans leurs localités.
L'ong " Publish wath you pay ", en déduit que l'exploitation minière au Cameroun ne contribue pas à un développement positif au sein de leur localité. Cela s'explique en parti affirme l'Ong, parce que presque huit ans après son adhésion à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en mars 2005, le Cameroun n'a pas encore réussi l'examen de la validation pour passer au statut de pays conforme. D'où les recommandations du comité ITIE dans son plan d'action 2012, sur la nécessité pour les parties prenantes et les populations camerounaises à participer pleinement à l'ITIE.
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