En cette période où le phénomène de la pollution du fait de l'action anthropique est déconseillé, la fabrication artisanale du charbon à grande échelle au sud du Cameroun est loin d'être une pratique de durabilité environnementale. En effet, depuis des décennies, il est constaté pour le fustiger que de petites unités de production de charbon pour le commerce sont à l'origine de la dégradation du couvert végétal, dans bon nombre de bourgades environnantes des villes de Mbalmayo (à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé capitale du Cameroun), Sangmélima, Ebolowa, Akonolinga, Abong-Mbang... Les essences (Ekan, Azobé, Adoum, 'Elon...) utilisées par ces pollueurs en puissance (sans autorisation des autorités compétentes) sont généralement triées parmi les rebuts de bois abandonnés ou vendus par les exploitants forestiers (eux-mêmes des hors la loi).
Pratiquement, la fabrication du charbon engendre la pollution de l'air par les particules de cendre, soulevée à grande dose par le feu de bois chauffant à des degrés culminants. Et Le charbon étant l'unique source d'énergie des personnes qui braisent le poisson et la viande, le métier de charbonnier attire des jeunes de l'arrière-pays à la quête d'activités pourvoyeuses de revenus de manière expéditive.
Autre conséquence. La sollicitation élevée du bois par les charbonniers qui veulent réaliser d'importantes ventes fait décupler la coupe des arbres. Ce qui accentue la déforestation, l'une des causes du réchauffement climatique. Il est a relever que les autorités nationales, locales et des ONG qui oeuvrent dans le domaine environnemental n'ont pas suffisamment réalisé l'impact de cette activité sur l'environnement et la santé.