La troisième phase du processus de validation de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie) s'est ouverte le 15 juillet 2013 à Yaoundé. Il est question de peaufiner le rapport préparé par le cabinet CAC 75 chargé de la validation de l'Itie au Cameroun et qui sera soumis au prochain conseil d'administration de l'Itie le 13 août 2013. Il s'agit de la dernière tentative pour le Cameroun d'accéder au statut de pays conforme.
La séance de restitution du diagnostic sur la mise en œuvre de l'Itie au Cameroun, qui s'est tenue le 12 juillet 2013, a permis de relever les efforts déjà fournis par le Cameroun pour être admis à cette initiative. On peut citer entre autres : le recensement et la publication des données sur les industries extractives ; l'exhaustivité du périmètre ; la qualité des données ainsi que l'attestation des données par des auditeurs en l'occurrence la chambre des comptes du Cameroun. Il y a aussi l'implication non seulement des entreprises, mais également de la société civile dont le nombre de sièges au comité Itie Cameroun est passé de 10 à 16.
Le diagnostic établit par le rapport du cabinet CAC 75 note toutefois l'absence de bases de données détaillées, l'une sur le secteur extractif, l'autre sur l'ensemble des activités de l'Itie. Bien plus, le rapport relève que le plan d'action du Comité Itie Cameroun, bien que précis et détaillé, n'intègre pas l'évaluation des compétences des personnes en charge du dossier. Le rapport relève également l'absence de responsables de la Commission nationale anti-corruption (Conac) ou encore ceux de Groupement inter-patronale du Cameroun (Gicam).
Le Cameroun a jusqu'au 26 juillet 2013 pour présenter au Conseil le rapport provisoire, avant le dépôt du rapport définitif avant le 13 août. De l'avis même de Hugues Renaux, représentant du Cabinet CAC 75 à la séance de restitution, ce ne sera pas une tâche facile. Ils n'ont jamais eu à travailler dans les délais aussi cours dans les 15 pays où ils sont passés, indique-t-il. Le Cameroun est donc sous la menace d'une exclusion de l'initiative. Les autorités camerounaises promettent tout mettre en œuvre pour être prêt le jour J.