C'est effectif depuis ce 17 octobre. Au terme du Conseil d'administration de l'Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE) tenu à Abidjan (Côte d'Ivoire), le Cameroun est passé du statut de pays candidat'' (depuis 2007) à "pays conforme''. C'est dire si le dernier rapport de validation du pays du président Paul Biya relatif aux secteurs extractifs miniers répond aux exigences de l'ITIE. Il s'agit principalement de la transparence et la bonne gouvernance autour de l'exploitation du pétrole, du gaz et des ressources minérales (essentiellement épuisables) du Cameroun. Avec notamment une divulgation complète des transactions et recettes publiques du secteur extractif.
Le Cameroun, à travers le statut de pays conforme, gagne ainsi en crédibilité, en visibilité et en notoriété. C'est la preuve que le Cameroun est un pays qui mérite la confiance des acteurs de l'industrie extractive, parce qu'il respecte les critères de transparence...'', a déclaré le ministre Alamine Ousmane Mey, chef de la délégation camerounaise en Côte d'Ivoire, et par ailleurs président du Comité de mise en oeuvre et de suivi du processus au Cameroun, satisfait.
Il n'est jamais trop tard, plusieurs fois recalé, le Cameroun est engagé au processus de l'ITIE depuis 2005. Étant donné que toutes les informations relatives à l'exploitation des ressources minières sont dorénavant mises à la disposition du public, les populations sont les premières bénéficiaires de ce nouveau statut.
Pour mémoire, l'idée d'une "Initiative de transparence des industries extractives'' a été lancée sur la scène internationale en septembre 2002 par le Premier ministre britannique Tony Blair, lors du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg. Et en décembre 2003, l'ITIE a finalement reçu l'approbation officielle du Groupe de la Banque mondiale.