Une rencontre
tripartite relative au
projet d'investissement et de développement agricole au Cameroun (PIDMA) et réunissant le
gouvernement camerounais représenté par le ministre de l'Agriculture et du
Développement rural (Minader), Essimi Menye, des opérateurs économiques chinois
et la Banque mondiale, s'est
tenue le 24 octobre 2013 à Yaoundé. Cette opération financée par la
Banque mondiale à hauteur de 40 milliards de Fcfa, avec une contribution de 10
milliards de Fcfa du Cameroun, s'étale sur 5 ans, entre 2014 et 2019 pour ce qui est de sa première phase. Son coût global s'élève donc à 50 milliards
de Fcfa soit environ 80 millions d'euros.
Le PIDMA vise globalement, l'accélération de la production et la compétitivité des
chaînes de valeurs du maïs, du manioc et du sorgho à travers les organisations
de producteurs (coopératives, unions de Gic, fédérations) afin de répondre à la
demande du marché local, particulièrement celui de l'agri-business. Pour le
gouvernement camerounais, il s'agit par ailleurs d'occuper des producteurs
actifs. Car "seuls les projets rentables seront financés", d'après l'aveu du ministre Essimi Menye.
La Chine occupe
une place de choix quant à l'aspect technique du projet. L'expertise des
ingénieurs de l'Empire du Milieu a été sollicitée dans le sous segment renforcement des capacités et des
appuis aux services publics et le transfert de technologies.
Un boulanger présent pendant les travaux indique,
à titre d'illustration de la demande nationale de manioc notamment, que le secteur
de la boulangerie demande un minimum de 50 000 tonnes de farine de manioc par
an. Une capacité qui pourrait diminuer d'environ 10%, les importations de blé.
Cet entrepreneur a également présenté 400
petits pains de farine composés de farine de manioc à 15% et de 85 % de farine
de blé. Un produit dont les prix varient entre 75 et 150 Fcfa et présentant l'avantage
être conservé pendant 48 h.