L'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science
et la culture (UNESCO) organise à Yaoundé, du 9 au 13 décembre 2013, un atelier
de concertation des acteurs pour l'inscription du Lac Tchad sur la liste du
patrimoine mondial, mais aussi, sa désignation comme réserve de biosphère.
L'objectif général de cet atelier est la concertation des
acteurs du Lac Tchad autour des questions liées à ce projet qui spécifiquement,
consiste à dresser l'état des lieux des connaissances et des sources
bibliographiques pour la conceptualisation du Lac Tchad comme patrimoine mondial
et réserve de biosphère. Il s'agit également d'en présenter les éléments permettant de justifier de la valeur exceptionnelle du
Lac ; puis identifier les conditions nécessaires à la mise en place
de mesures de protection, conservation, gestion, développement et logistique
appropriées du Lac.
Il est attendu de façon concrète de l'atelier de Yaoundé qui
se tient une semaine après les assises de la Commission du bassin du Lac Tchad
(CBLT) organisées toujours dans la capitale camerounaise, la préparation d'un
plan d'action pour la nomination comme patrimoine mondial et réserve de
biosphère, en même temps que l'élaboration d'une stratégie de mobilisation de
financement.
En rappel, le Lac Tchad, connait ces cinquante dernières
années, une réduction de 90% de sa lame d'eau de surface (effet du changement
climatique). Ce phénomène a eu pour conséquence, une réduction des ressources
naturelles et une variabilité importante au niveau de l'environnement et des
écosystèmes liés au Lac. Pourtant, son bassin a connu un accroissement démographique sans précédent,
avec une population estimée aujourd'hui
à trente millions d'habitants.
Il résulte de l'amoindrissement des ressources en eau, une
pression qui se renforce avec le temps sur les écosystèmes entre les six Etats
membres de la CBLT que sont Le Tchad, le Nigéria, le Niger, la Lybie, le
Cameroun et la Centrafrique.