L'association camerounaise
des journalistes pour l'agriculture (ACJA) a annoncé le 11 décembre 2013, à
Yaoundé, le lancement d'un projet quinquennal (2014-2019) , visant à booster les revenus
des petits exploitants agricoles grâce à la l'aménagement d'un environnement politique qui leur soit favorable en Afrique. Il s'agit de l'Initiative
des reformes microéconomiques pour le secteur agroalimentaire africain (Micro Reforms for African Agribusiness
[dans son appellation anglaise, (MIGRA]), projet porté par l'Alliance pour
une révolution verte en Afrique (AGRA).
La méthode de
travail que se donnent les promoteurs de ce projet, consiste à identifier, hiérarchiser
et réformer les politiques et réglementations agricoles spécifiques qui freinent,
actuellement, l'investissement de petites et moyennes entreprises
agroalimentaires, intervenants dans les chaînes de valeurs agricoles de petites
exploitants tant en Afrique centrale que sur le reste du continent, a indiqué
Jean Didier Noah, point focal du projet au Cameroun pour le compte de l'ACJA.
A terme,
ajoute-t-il, la MIGRA espère au moins 25
reformes législatives ou politiques d'envergure
qui puissent susciter une augmentation palpable de l'investissement du secteur
privé dans les entreprises agroalimentaires locales en Afrique.
Pour ce faire, ses
initiateurs auront à cœur de sensibiliser les gouvernants africains sur l'utilité
d'impliquer de façon significative, le
secteur privé au développement de l'agroalimentaire de rente. Bien au-delà de
celle de consommation à laquelle elle
est, pour le moment, confinée. Cela passe selon l'AGRA par le renforcement des
capacités des dirigeants et analystes des gouvernements en vue de les pousser à
prendre des décisions et procéder à des évaluations éclairés et lucides concernant
les nouvelles réglementations que les paysans appellent de tous leurs vœux.