En dépit de la tendance baissière de la production commercialisée lors de la campagne écoulée, pour des raisons liées aux aléas du climat, le ministre du Commerce (MINCOMMERCE) Luc Magloire Mbarga Atangana s'est voulu rassurant pour la nouvelle saison caféière, lancée officiellement à Melong, dans le département du Moungo (Région du Littoral), le 24 janvier 2014.
"Toutes les données et analyses scientifiques confirment que l'avenir de l'économie caféière mondiale est promoteur et plutôt encourageant", dira, sur la base des informations reçues de l'Organisation Internationale du Café (OIC), le patron du commerce au Cameroun.
À ceux des producteurs qui étaient sceptiques de l'avenir de cette culture de rente, M. Mbarga Atangana renchérit "Nous avons toutes les raisons d'espérer et à tout le moins l'heure n'est ni au défaitisme ni au renoncement".
Et ce ne sont pas des actions des pouvoirs publics qui sous-tendent l'optimisme annoncé pour les acteurs de la filière qui font défaut. Entre autres, il y a, "l'élaboration et l'adoption d'un document de stratégie, la création des centres d'excellence pour la valorisation des cafés spéciaux, la conclusion en cours d'un partenariat tripartite OIC-Brésil-Cameroun et la réactivation du réseau qui regroupe les producteurs africains et malgaches du Robusta", l'espèce qui représente 95% de la production nationale.
Dans le registre des efforts du gouvernement à l'endroit de la culture de rente, Essimi Menyé, ministre de l'Agriculture et du Développement durable (MINADER), a requis la régénération du verger par l'introduction des plants améliorés et le rajeunissement des planteurs, à travers notamment des actions en faveur d'autres couches sociales (des jeunes et des femmes).
Du bilan de la saison 2012-2013, il est à retenir de Michael Ndoping, directeur général de l'Office National du Cacao et du Café (ONCC), que "la production nationale commercialisé a connu une chute drastique pour le Robusta et une stagnation pour l'Arabica. 38 127 tonnes en 2011-2012, la production a été de 16 142 tonnes au terme de la saison 2012-2013, pour les deux cafés. Soit une chute de 21 985 tonnes.
D'après des données de l'ONCC (en 2010), la surface cultivable nationale du café est près de 140 000 hectares, pour environ 400 000 producteurs.