C'est une mise en garde de près de 1.200 médecins de France métropolitaine et des Antilles. Chez les femmes enceintes, les pesticides sont à l'origine des malformations congénitales.

Bien plus, d'après les scientifiques, les pesticides sont à la longue, même à faible dose, "perturbateurs endocriniens".

"Nous ne cherchons pas à montrer du doigt une profession, mais chacun doit prendre ses responsabilités. A nous d'assumer les nôtres en alertant sur les dangers de ces produits, particulièrement pour certaines catégories de la population, ceux qui y sont le plus exposés, ainsi que les femmes enceintes et les enfants", explique le Dr Pierre-Michel Perinaud, médecin généraliste à Limoges.

Et d'après les experts, le chlordécone, pesticide qui fut employé à large échelle aux Antilles entre 1973 et 1993 avant d'être interdit, continue de contaminer les sols et rivières, les cultures, viandes et poissons.

Dans leur appel, les médecins soulignent qu'une exposition professionnelle aux pesticides est, selon la littérature scientifique, liée à des risques accrus de maladie de Parkinson, de cancers de la prostate et de certains cancers du sang.

Pour protéger les populations, les médecins préconisent notamment de mettre fin aux dérogations à l'interdiction européenne des épandages aériens.

Bien que la mesure ne prendra effet qu'en 2020, il est à relever que le Parlement français vient d'interdire les pesticides hors usage agricole.