D’après les chercheurs de l’Institut de la recherche agricole pour le développement (Irad), «environ 400 milliards de francs Cfa de pertes ont été enregistrées ces derniers mois dans le secteur de la filière bovine au nord-Camerun», qui traverse une crise sans précédent. C’est une part non négligeable du produit intérieur brut (Pib).
Une récente enquête réalisée par les experts de l’Irad démontre que, chaque animal perd en moyenne 20 kg durant la saison sèche, à cause des aléas et fluctuations climatiques.
Le cheptel bovin du Cameroun étant, selon les données du ministère de l’élevage, de la pêche et des industries animales (Minepia) de l’année en coure, estimé à 6 millions de têtes. Une situation critique qui fait enregistrer au pays une perte annuelle de 54.000 tonnes de viandes, destinées à la consommation.
En plus des pertes de la filière viande, la filière laitière enregistre un déficit de près de 270 milliards de francs Cfa par an.
Pour pallier ce déficit alarmant, les ingénieurs de l’Irad préconisent, notamment la mise sur pied d’un circuit de collecte efficient durant la période la grande sécheresse qui va généralement de juillet à septembre.
«Pour ce qui est du secteur viande, il faut que les opérateurs s’impliquent davantage pour produire du fourrage et des aliments de complémentation. Les pouvoirs publics devraient intensifier leurs interventions en ce qui concerne l’investissement pour la réhabilitation des zones de pâturages, l’aménagement des points d’eau pastoraux et l’élaboration d’une stratégie nationale de collecte de lait», recommandent les experts de l’Irad.
Institut de la recherche agricole pour le développement (Irad)
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