La relance du développement de l’Angola, après la fin de la guerre civile en 2002, à amener à la concentration de la majorité des activités politiques, économiques et administratives du pays à Luanda. Ce qui, dubitablement, fit d’elle ‘’ la ville la plus chère du monde’’ en 2013. Mais face à la richesse historique, culturelle et touristique que offre cette ville, cette surenchère passera presque inaperçue.
LUANDA ?
C’est évidemment la capitale politique, administrative et économique de l’Angola, un pays d’Afrique situé à la charnière de l’Afrique centrale et de l’Afrique australe. La ville est situé au Nord-ouest du pays, au bord de l’Océan Atlantique, sur une superficie de 241.800 Hectares ( 2418Km2). Elle bénéficie d’un climat tropical chaud et sec, et concentre plus de 5.172.000 Habitants parlant majoritairement le portugais. Ce qui fait d’elle la troisième plus grande ville lusophone du monde.
VILLE CHERE ?
Depuis la fin de la guerre civile, et grâce surtout aux revenus colossaux du pétrole, Luanda connait une forte croissance économique, notamment dans la construction, le transport et l’industrie. La plupart des entreprises du pays se concentre à Luanda, que ce soit de télécommunication, du transport, le l’agro-alimentaire, du textile, des chaussures, du plastique du ciment, de la construction, des métaux ou du pétrole. Son port est aussi très actif dans les importations comme dans les exportations du pays. Un tel climat des affaires ne peut qu’engendrer une forte inflation, et surtout que le pays importe près de 80% de ses biens de consommation pour une population qui double tous les 10ans. Ainsi, il faut par exemple, 1000 Dollars pour l’alimentation mensuelle, 40 à 50 dollars pour un plat au restaurant, 50 à 150 dollars en boîte de nuit, 10 à 15 dollars au cinéma, 200 à 500 dollars une nuit à l’hôtel et 100 dollars pour des baskets de qualité.
Tout ceci justifie suffisamment que le niveau de vie à Luanda est très élevé.
RICHESSE HISTORIQUE
L’Angola, et notamment Luanda, a derrière elle un riche passé historique, fortement lié à l’histoire du Portugal.
En effet, Luanda fut crée le 25 Janvier 1575 par le navigateur Portugais Paulo Dias de Novais.
Il l’appela Sâo Paulo da Assunçâo de Luanda, et y établit les premiers colons, qui firent de ce poste le principal point de départ des esclaves de la région vers le Brésil. Ainsi, à partir de 1627, Luanda devint le centre administratif de la colonie d’Angola qui, entre 1641 et 1648, est momentanément aux mains de la compagnie Néerlandaise des Indes occidentales. Quand elle redevint Portugaise, elle est alors divisée en deux : un quartier des blancs et un quartier des Noirs, se dote d’une armée coloniale et même, en 1889, d’un réseau de distribution d’eau. Sa première école, le lieu centra de Luanda, ouvre en 1919. Luanda devint même une colonie pénitentiaire dans les débuts du salazarisme au Portugal, augmentant encore plus la population portugaise de la ville.
Le 4 Février 1961, éclatent des émeutes entre les blancs et les noirs, et avec l’insurrection de l’uniâo das pol polaçôes de Angola ( UPA) , le pays sera conduit à l’indépendance en 1975. Agostino Neto devient son premier Président. Mais aussitôt après, éclate la guerre civile entre son parti, le MPLA, et L’UNITA, de 1975 à 2002. Après le départ de la plupart des Portugais après l’indépendance , arrivent maintenant à Luanda beaucoup de soldats cubains et des paysans refugiés de la guerre.
RICHESSE CULTURELLE
La richesse de la culture angolaise fait l’objet de ‘’ patrimoine mondial’’, consignée dans ses musées.
Il ya notamment le musée national d’esclaves, installé dans une église du XVIe siècle, dans laquelle étaient baptisés les esclaves avant l’embarquement ; le musée national de l’anthropologie qui restitue l’histoire, l’art, les coutumes et les traditions des peuples d’Angola à travers les âges ; le musée des forces armées qui met en évidence les luttes qu’a connu le pays ; et le musée de l’histoire naturelle de l’Angola avec ses impressionnantes collections des vestiges d’espèces de la faune et de la flore, dont certaines disparues ou en danger, qui ont eu pour habitat ce territoire.
La population de l’Angola et de Luanda en particulier, a toujours été cosmopolite. Elle est composée évidemment des blancs ( surtout d’origine portugaise), des noirs ( bakongo, les kimbundu et les ovimbundo), des africains et des expartriés. Ce brassage a donné lieu à des emprunts, comme le festival Luanda Jazz et le carnal de cabo à l’image de celui du Brésil, ou encore à des originalités comme celle de la musique KINZOMBO
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