Dans le cadre des travaux de l’Atelier de Yaoundé sur la RSE dans le secteur minier, un groupe de travail s’est penché sur le thème de la RSE et les codes miniers. Les participants à ce groupe ont au préalable relevé quelques aspects positifs prévus par les codes actuels, parmi lesquels : la responsabilité de l’exploitant dans la prise en compte des aspects environnementaux, la prise en compte des intérêts des communautés délocalisées par la réalisation des projets de développement en leur faveur (la santé, l’éducation et le social..).
Il existe en revanche de nombreux défis à relever, par exemple la faible l’implication de toutes les parties prenantes dans l’élaboration des normes, la faible participation des populations dans le choix des projets de développement dédiés, l’absence d’un modèle et d’un cadre de développement durable définis au préalable et proposé par le gouvernement, le problème de vulgarisation des législations et règlements, la faiblesse du régime foncier qui fait des populations des occupantes du terrain objet de l’exploitation du site.
Parmi les principales recommandations du groupe de travail, l’on peut relever :
l’harmonisation des mesures sécuritaires de contrôle du secteur minier dans les zones transfrontalières ;
l’élaboration et la mise en place d’une stratégie de diffusion et de communication sur les dispositions législatives et réglementaires relatives au secteur minier et notamment à la RSE ;
la mise en place des plateformes de concertation et d’échanges entre les acteurs, parties prenantes de la RSE, en vue de son implémentation ;
l’amélioration de l’information sur les activités de la RSE des entreprises en privilégiant la cible de la RSE ;
l’institutionnalisation du renforcement des capacités et de formation ou de partage d’information sur les notions et éléments de la RSE.