Par : Agnès Bikoko et Paul Ombiono
Buea est l’ancienne capitale du Cameroun Occidental. Cette ville est actuellement la capitale de la région du Sud-Ouest camerounais et abrite environ 800 000 habitants. Ce qui frappe lorsqu’on entre dans cette ville, c’est son état de propreté. Les rues sont soigneusement entretenues par une société privée dénommée Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM). Cette société ne s’arrête pas seulement aux routes principales, mais elle s’enfonce aussi à l’intérieur et dans les zones les plus reculées pour récolter toutes les saletés qui peuvent s’y trouver. Un habitant raconte que les voitures d’HYSACAM passent systématiquement récolter les ordures ménagères et toute la saleté. Pendant que les voitures font ce ramassage, charge aux populations elles-mêmes de sortir avec les ordures pour les verser dans les camions de récolte.
Emerveillé par cette organisation, nous avons rencontré Monsieur MOSOKO EDWARD MOTUKE, 3ème Adjoint au Maire qui explique : « Les programmes sont établis pour la collecte des ordures. Les premier et dernier mercredis de chaque mois, de 8h à 12h, tout est fermé dans la ville pour que l’on s’occupe de la propreté dans son environnement immédiat. Ce programme est dénommé « keep Buea clean », « garder Buea propre ». En fait, continue-t-il, des réunions régulières sont tenues entre la communauté urbaine et les responsables d’HYSACAM deux fois par mois ou plus quand il y a urgence, afin de fixer des orientations et élaborer des stratégies pour le maintien de la propreté. Des réunions de sensibilisation sont faites zone par zone avec les différents conseils traditionnels qui ont leurs comités d’hygiène et de salubrité dans les différents quartiers de la ville et dans les villages environnants. Des réunions se tiennent aussi avec les chauffeurs de taxi et les motos taxis men afin de sensibiliser leurs clients pour qu’ils ne jettent rien par terre lorsqu’ils sont à bord. Bien évidemment, des amendes sont prévues pour tous ceux qui violent ces principes.
C’est le cas de dire qu’au-delà de la propreté qui caractérise certaines villes de culture anglo-saxonne, les populations sont fortement sensibilisées et mises à contribution ici pour garder leur environnement propre. Ce qui constitue un grand pas pour la santé qui, elle, est un gage du développement durable.
La ville de Buea tient toute sa beauté d’abord de sa propreté. Vivement que cela continue ainsi et s’améliore.